Phytos
Écophyto 2018 : à la recherche de solutions innovantes
La journée régionale grandes cultures qui s’est déroulée le 4 février dernier à La Pommeraye, a réuni 200 techniciens et chercheurs.
Philippe Brossard, président du comité de pilotage agronomie.
Pour réduire l’utilisation de phytos, il nous faudra un ensemble de solutions, comme une ordonnance de médecin avec plusieurs médicaments - qui pourront aller jusqu’à un changement de système de production. Il n’y a pas de solution toute faite », expliquait jeudi Philippe Brossard, président du comité de pilotage agronomie de la Chambre régionale d’agriculture. Ce 4 février, 200 techniciens et chercheurs de toute la région se sont retrouvés à La Pommeraye pour une journée technique Agro-phytos 2018. Leur objectif : « Faire le point sur les connaissances agronomiques, pratiques et les méthodes innovantes pour réduire l’utilisation des produits phyto, tout en restant performant ». C’est là tout le défi lancé par le Grenelle de l’environnement. « Quand on réduit de 50 % l’usage de produits, il faut veiller, sur le plan économique, à ne pas mettre en porte-à-faux les exploitations, soulignait Jean-Loïc Landrein, secrétaire général de la Chambre régionale d’agriculture des Pays de la Loire. Il faut aussi prendre en compte l’aspect social. Les méthodes pour pallier la réduction de phytos demandent souvent plus de travail à l’hectare, cela peut poser problème ». Si l’on opte pour une rotation culturale, qui réduit les risques d’adventices, il faut évidemment trouver des débouchés commerciaux pour les nouvelles plantes introduites.
Des réseaux d’exploitations
Des expérimentations se mettent en route à différents niveaux. En France, un ensemble de 18 réseaux de chacun dix exploitations va être mis en place, sous la tutelle de l’État. Il s’agit d’appréhender les effets de la réduction de la réduction de phytos et de fournir des éléments fiables aux agriculteurs. Objectif : disposer d’une gamme de solutions applicables sur les exploitations, quelle que soit leur spécialité. Cette approche tiendra compte de la globalité de l’exploitation. Au niveau des Pays de la Loire, un observatoire est créé par la Chambre régionale d’agriculture afin d’étudier, dans neuf exploitations, le comportement d’une parcelle de culture. L’aspect formation des agriculteurs est également primordial pour parvenir à l’objectif fixé par le Grenelle.
(Lire aussi en page 19) S.H.