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Conseil FDSEA
Environnement : pour des règles cohérentes, lisibles et efficaces

Le contexte du Grenelle et la publication récente des résultats de la qualité de l’eau dans le département ont animé les débats entre les élus de la FDSEA, lors du conseil lundi.

Concernant les phytosanitaires, les membres du conseil d’administration ont exprimé leur volonté d’être une force de proposition pour améliorer les pratiques.
Concernant les phytosanitaires, les membres du conseil d’administration ont exprimé leur volonté d’être une force de proposition pour améliorer les pratiques.
© AA

Ce lundi, le conseil d’administration de la FDSEA s’est largement placé sous le signe de l’environnement. Le contexte du Grenelle et la publication récente des résultats de la qualité de l’eau dans le département ravivent les débats. Pour le conseil, il est avant tout question de construire des stratégies environnementales pour relever le défi de la qualité de l’eau tout en conservant le potentiel économique du territoire. « Jusqu’alors ciblées sur les nitrates, les questions de la qualité de l’eau s’étendent aujourd’hui aux phosphores et aux phytosanitaires », introduisait Pascal Laizé, co-président de la commission environnement de la FDSEA. Depuis le dernier comité de pilotage sur la directive nitrates début avril, la pression s’est également intensifiée. Le secrétaire général de la Préfecture a sollicité la profession agricole pour qu’elle soumette des propositions. L’ambition affichée est d’atteindre les objectifs de la qualité de l’eau à l’horizon 2015. La question des nitrates et du phosphore a donc été au cœur du débat. « Nous devrons nous positionner à terme pour que l’administration ne se concentre pas sur des baisses d’effectifs animaux dans les zones d’élevage. Hier, on parlait du seuil des 170 kg/ha d’azote organique. Aujourd’hui, plus aucun canton de Maine-et-Loire n’est au dessus de 150 kg/ha. On évoque encore l’idée de réduire. Nous devons conserver notre potentiel de production animale sur le territoire et peut-être aller plus loin sur l’amélioration des pratiques », alerte François Beaupère, responsable du Conseil de l’Environnement de la Chambre d’agriculture. Les règles qui s’appliqueront demain doivent être efficaces pour l’environnement au vu des contraintes imposées aux agriculteurs. « Les élevages soumis à autorisation sont encore les plus ciblés. Ce n’est pas nouveau, mais cette tendance se renforce anormalement. La réglementation est de plus en plus stricte pour eux alors qu’ils sont peu nombreux et donc à l’origine d’une faible part de l’azote produit sur le territoire. Ce n’est pas en focalisant tout sur eux qu’on règlera la qualité de l’eau. Il faudrait des règles plus équitables et ne pas les assommer au risque de fragiliser certaines productions », s’indigne Gérard Bourcier, responsable de la section porcine à la FDSEA. Les craintes ainsi exprimées, des propositions ont été émises et déjà un calendrier de consultation est validé pour échanger sur ces enjeux sur le terrain.

Davantage de cohérence
Sur la question des phytosanitaires, le débat a été également très constructif. « Les règles actuellement pratiquées ne sont pas cohérentes. Nous devons appliquer des zones non traitées (ZNT) en bordure des cours d’eau de la carte IGN, alors que les bandes enherbées imposées par la conditionnalité concernent la carte BCAE, jugée plus pertinente sur le département de Maine-et-Loire », souligne Patrice Barré, agriculteur à Andard. Les membres du conseil d’administration, à l’issue de ces échanges, ont exprimé leur souhait d’être une force de proposition pour améliorer les pratiques. Après plus d’une heure et demie de débats sur l’environnement, la position était claire. Il faut tout mettre en œuvre pour davantage de cohérence en proposant des règles pertinentes, les plus équitables possibles et qui soient efficaces pour protéger l’eau.

S.P.

 

Lire également l’article en page 7 sur le projet de loi qui fait suite au Grenelle de l’environnement.

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