Élevage
Festi’Élevage 2011: 3 concours, un espace définitif et un nouveau président
Le prochain festival se déroulera les 3 et 4 septembre. Cette année encore, il accueillera des concours dans l’espace enfin définitif du Théâtre-foirail de Chemillé.
Festi’Élevage a un nouveau président : après sept années de mandat, Jean-Laurent Jubin a souhaité passer la main. Il l’a annoncé à l’issue de l’assemblée générale de Festi’Élevage qui se tenait jeudi dernier à La Quantinière. C’est Claude Cesbron, éleveur de limousines à Vezins, qui a accepté de prendre la suite. Festi’Élevage aura donc, pour la première fois de son histoire, un président éleveur de vaches allaitantes à sa tête. Claude Cesbron n’est pas un inconnu des travées du Théâtre-foirail et du Festival. Voici des années qu’il y participe, qu’il y présente des animaux et qu’il fait partie du conseil d’administration. Et c’est dans le même esprit d’équipe entre toutes les races d’animaux qu’il entend bien poursuivre la tâche, comme l’a fait son prédécesseur. "Les fondamentaux restent et l’esprit de travail d’équipe demeure", a précisé d’emblée Claude Cesbron en souhaitant que "tout en restant une manifestation professionnelle, Festi’Élevage soit aussi un moment de convivialité entre éleveurs, sponsors et grand public".
L’édition de septembre dernier l’a encore démontré avec une participation record de 700 bovins, 50 ovins et 50 caprins. "Un maximum, a prévenu Jean-Laurent Jubin. L’organisation, depuis plusieurs années maintenant, d’un concours national ou régional, vient pousser à chaque fois la capacité d’hébergement du Théâtre-foirail qui touche aujourd’hui ses limites. En septembre dernier, c’était 230 animaux de la race parthenaise qui tenait, pour la première fois, son concours national à Chemillé. "Cela restera un moment exceptionnel", rappelait, jeudi, Louis-Marie Braud, le président de la race parthenaise de Maine-et-Loire.
Après plusieurs années de tâtonnement et d’ajustement, le périmètre du Théâtre-foirail va prendre définitivement ses marques en septembre 2011. "Chaque année, il faut trouver des solutions. Et cela nous booste", apprécie Jean-Christophe Socheleau, le responsable de la commission logistique. Un groupe qui a fort à faire, avec le renfort des équipes de la ville de Chemillé et de la communauté de communes, pour faire tenir l’ensemble de la manifestation, animaux, rings, publics, sponsors, sous les quelque 8 000 m2 de chapiteaux, pour garantir la sécurité, pour veiller au bon approvisionnement des bêtes et des gens. D’autant que si les animaux sont de plus en plus nombreux, les sponsors eux aussi se bousculent au portillon pour participer à ce week-end de rentrée où tout l’élevage angevin se donne rendez-vous.
Et on peut parier qu’il en sera encore de même les 3 et 4 septembre prochains. Trois concours interrégionaux sont d’ores et déjà programmés. En caprins : 9 départements seront présents avec plus de 150 chèvres. Les brunes et les jersiaises seront également en compétition avec, pour chaque race, une soixantaine d’animaux au moins. À moyen terme, c’est un concours régional charolais qui se profile en 2012, un national rouge des prés en 2013 et un national jersiais en 2014. Dès 2011, une réflexion sera menée avec les établissements scolaires pour proposer un programme attrayant pour les jeunes.
Autant de perspectives qui ne sont pas faites pour déplaire au nouveau président : “Chaque année, on est au maximum mais chaque année survient un petit surplus. C’est un piment qui nous stimule” conclut Claude Cesbron.
m. l.-r.
Interview de Jean-Laurent Jubin
Tout l’élevage dans la même dynamique
Vous participez depuis des années au festival départemental de l’élevage et, avant cela, au festival des races laitières. Quelles évolutions notoires retenez-vous au terme de sept années de présidence ?
Jean-Laurent Jubin : L’arrivée des races à viande, il y a seize ans maintenant, a été une évolution très opportune pour la vie et la vitalité du monde de l’élevage désormais réuni dans la même dynamique. Ce rapprochement a conforté les équipes, grâce à quoi on a pu aborder les années de crise plus difficiles. Et je crois pouvoir dire que ce que l’on fait ici, à Chemillé, et l’ambiance qui
y règne, font envie.
Avez-vous vu la même évolution quant aux animaux présentés ?
Je serais plutôt tenté de dire que ce sont les éleveurs et le monde de l’élevage qui ont évolué. Mais l’esprit n’a jamais dérivé vers l’individualisme. On vient à Chemillé dans un esprit d’émulation et l’objectif des organisateurs a toujours été de rester accessible à tous. Cela tient sans doute au fait que ce sont les syndicats de race qui organisent le festival et que cela ne coûte pas trop cher.
Les lieux, par contre, ont évolué.
Oui, le festival artisanal sur le champ de foire est devenu une belle structure. Cela peut paraître énorme à certains, mais il y a une volonté de poursuivre l’aventure de la part des élus. Cela contribue à la renommée de la ville, de la communauté de communes et du monde de l’élevage. Finalement, tout le monde en sort gagnant.
Propos recueillis par M. L.-R.
LE FESTIVAL EN CHIFFRES
Budget : le budget de Festi’Élevage approche les 100 000 euros. La participation croissante des sponsors permet d’équilibrer les comptes, ainsi que les diverses subventions (Conseil général, Chambre d’agriculture) auxquelles il convient d’ajouter la participation active des services de la ville de Chemillé et de la communauté de communes, services évalués à un équivalent temps plein. Dans les charges, le coût du transport reste une dépense importante (14 500 euros). Le poste communication a également été augmenté cette année de par la création d’un nouveau logo.
Intendance : au cours de Festi’Élevage (trois jours en 2010), il a été servi plus de 2 000 repas, sans compter les petits déjeuners et les dîners pour les éleveurs et les jeunes des écoles venus prêter main forte. Pas moins de 35 kilos de rillauds, 18 kilos de rillettes, 16 kilos de pâté, 9 kilos de mousse de foie, 22 pots de confiture, 16 kilos de café et plus de 500 bouteilles d’eau.