Eau
Gestion de l’eau : un fleuve pas vraiment tranquille
Le rapport du député Philippe Martin reprend une partie des orientations défendues par la profession agricole.
Philippe Martin, député du Gers, a remis au Premier ministre son rapport intitulé : “la gestion quantitative de l’eau en agriculture : une nouvelle vision pour un meilleur partage”. La FDSEA et les JA, avec l’appui de la Chambre d’agriculture, avaient reçu le député en avril pour démontrer l’importance de l’irrigation, et les freins actuels aux projets des agriculteurs. Le rapport reprend une partie des orientations portées par la profession : “L’eau d’irrigation est indispensable à la sécurisation des productions agricoles. Et cette production agricole est indispensable pour nourrir les hommes”. Il affirme qu’un soutien à l’irrigation est nécessaire pour accompagner les élevages, et que le changement climatique doit être mieux pris en compte dans les Sdage (Schémas directeurs d’aménagement et de gestion des eaux). Il reconnaît que l’irrigation est favorable à l’emploi et qu’une meilleure mobilisation de l’eau est nécessaire.
Plusieurs recommandations pragmatiques sont proposées : reconnaissance des démarches engagées dans les territoires, consolidation des organismes de gestion collective, meilleure représentation des agriculteurs dans les commissions locales de l’eau (dans les Sage) ou encore possibilité d’accroissement de l’irrigation même en Zone de répartition des eaux (ZRE, qui concerne une partie à l’Est du Baugeois). Les propositions d’ouvrir l’accès aux fonds européens et de relancer une politique publique incitative au développement de l’irrigation sont empreintes de bon sens. Cependant, il propose “d’inscrire les efforts collectifs dans une logique de projet territorial”. Avec les modalités proposées, on peut craindre des lourdeurs, et des conditions assez strictes pour bénéficier d’aides à l’investissement.
La FNSEA poursuit son travail sur la gestion de l’eau, et demande notamment une levée immédiate du moratoire suspendant la participation financière des agences de l’eau aux projets de stockage de l’eau en vue de l’irrigation.