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JA : bien contrôler... la communication

Lors de leur AG annuelle, jeudi 14 mars à Angers, les JA 49 ont appelé l'administration à faire preuve de plus de discernement dans ses contrôles et sanctions. Avec fermeté, mais toujours dans l'esprit d'encourager les vocations à l'installation.

De g. à d. : Anthony Barillé, vice-président JA 49 ; Basile Faucheux, administrateur JA national ; Ludovic Roncin, président JA 49 ; Mathieu Delanoë, secrétaire général JA 49 ; Estelle Gémin, animatrice JA 49 ; Denis Laizé, vice-président JA 49.
De g. à d. : Anthony Barillé, vice-président JA 49 ; Basile Faucheux, administrateur JA national ; Ludovic Roncin, président JA 49 ; Mathieu Delanoë, secrétaire général JA 49 ; Estelle Gémin, animatrice JA 49 ; Denis Laizé, vice-président JA 49.
© AA

Non à la surenchère administrative, oui à la communication positive. A l'occasion de leur AG annuelle, qui s'est tenue jeudi 14 mars au siège régional du Crédit agricole à Angers, les Jeunes agriculteurs (JA) de Maine-et-Loire ont affiché une ligne déterminée, mais constructive.

Une soixantaine de personnes ont assisté à la réunion. Parmi elles Patricia Maussion, vice-présidente de la commission agriculture au Conseil régional des Pays-de-la-Loire, Stéphane Piednoir, sénateur LR de Maine-et-Loire, Jean-Marc Lézé, président de la FDSEA, et François Beaupère, président de la Chambre d'agriculture de Maine-et-Loire. Et un représentant des services de l'état, Didier Gérard, le directeur de la DDT, bien seul à répondre aux critiques des responsables de structures locales JA, sur un sujet qui a monopolisé les débats pendant une heure : le ras-le-bol des contrôles « abusifs » dans les exploitations. Vincent Colineau, du canton Ponts-de-Cé Chalonnes, a témoigné avoir subi une inspection MAEC en 2017. Pour une
« anomalie de clôture » constatée en 2015, à propos d'une parcelle contractualisée à l'origine en pâturage et passée ensuite en fauche. « Pourquoi se donner du boulot à contrôler 2 ans en arrière, alors qu'il  y a 2 ans et demi de retard dans le paiement des aides Pac ? », fustige le jeune agriculteur.  « 3 500 EUR ne nous ont pas été versés, abonde Denis Ménard, du même canton, parce que nous avons justifié notre erreur avec seulement 15 jours de retard : nous n'avions pas été avertis de l'obligation de passer toutes nos prairies en naturel, pour pouvoir prétendre aux aides MAEC ».
Les vérifications « sont la contrepartie des subventions, et c'est ce qui permet à l'agriculture française d'être reconnue dans le Monde comme la plus respectueuse de l'environnement », se défend Didier Gérard. Pas convaincus, de nombreux JA ont cependant enjoint les autorités à se montrer « plus souples » dans leurs rappels à la loi. Regrettant souvent un « manque d'information de la part de la DDT » concernant les évolutions de normes. Bien dans la tradition des AG JA, la thématique des contrôles a aussi fait l'objet d'un traitement humoristique par le canton de la Vallée, sous la forme d'une parodie de conférence de presse clandestine du Front de libération nationale corse (FLNC).*
Les JA craignent surtout que ce « harcèlement administratif », s'ajoutant à l'agribashing, ne dissuade les vocations à s'installer. « D'ici 10 ans en France, 40 % des chefs d'exploitation prendront leur retraite sans un nombre suffisant de repreneurs en face. Dans le Maine-et-Loire en 2018, 220 installations ont vu le jour, dont 117 avec les aides. Pour 450 départs. Même si notre département est le 5ème au niveau national en termes d'installation, cela reste encore trop faible pour maintenir le dynamisme de nos territoires », estime Denis Rapin, du canton de Segré.

Cibler un public d'intérêt
Pour attirer les jeunes, le mot d'ordre est plus que jamais de communiquer en toute transparence, sur la vérité des pratiques dans les exploitations. « Restons optimistes, les gens ne vont pas s'arrêter de manger », lance François Grosbois, du canton du Louroux-Béconnais. Avant d'appeler à une mobilisation tous azimuts. « Intervenons dans les écoles dès le primaire, dans les grandes surfaces, dans les centres villes. » Sans oublier l'accueil à la ferme. Cibler un public d'intérêt, sans perdre de temps avec les idéologues, reprennent des spectateurs.
« Ces 2 % de gens sur Twitter et Facebook qui, de toute façon, resteront avec leurs préjugés et ne changeront jamais d'avis sur l'agriculture. » Et les JA de donner rendez-vous lors de la prochaine édition d'Au Pré d'Angers, qui aura lieu le 11 mai prochain au Jardin du Mail.

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