Aller au contenu principal

Jacqueline Cottier : "être la porte-parole des agriculteurs et des agricultrices"

Jacqueline Cottier, 58 ans, est agricultrice à Champteussé-sur-Baconne (commune nouvelle de Chenillé-Champteussé). Depuis 2014, elle préside la Commission nationale des agricultrices (CNA) au sein de la FNSEA. Elle se présente sur la liste FDSEA-JA aux élections Chambre d'agriculture de janvier 2019.

Jacqueline Cottier.
Jacqueline Cottier.
© AA

« La même année, je suis devenue présidente de la Commission agricultrices départementale et je suis entrée au conseil d’administration de la Commission nationale ! ». Les événements se sont précipités  en 2011 pour jacqueline Cottier. L’Angevine est aujourd’hui toujours à la tête de la CNA et siège au Conseil économique, social et environnemental. L’éleveuse a également gardé son mandat de conseillère municipale de Champteussé-sur-Baconne*, commune labellisée Village de charme, où elle s’attache à « défendre la ruralité et créer du lien entre les habitants ».
Avant d’exercer le métier d’agricultrice, Jacqueline Cottier a travaillé plusieurs années dans le commerce de la laine, à Angers. Elle s’est formée au CFPPA de Segré, avant de rejoindre, à 29 ans, son mari sur l’exploitation :  « j’ai alors constaté que les femmes associées en EARL comme moi avaient moins de droits que celles installées en Gaec ». Une réunion syndicale locale, des articles lus dans l’Anjou agricole, un « besoin de contact », voilà comment elle est parvenue à sa première réunion de la Commission départementale des agricultrices : « une vraie bouffée d’oxygène ». S’en sont suivies de nombreuses réunions à la CNA, où Jacqueline Cottier sera d’abord vice-présidente, des formations à l’Ifocap à Paris. Le temps nécessaire pour se former et   prendre en main les dossiers portant sur la défense et la reconnaissance des agricultrices.

Encore des femmes sans statut sur certaines exploitations

Jacqueline Cottier œuvre pour limiter la durée du statut de conjoint collaborateur dans la durée. Elle veut aussi que les femmes aujourd’hui sans aucun statut sur les exploitations (« elles seraient plus de 9 000 en France, c’est très inquiétant ») en acquièrent un. Le combat porte aussi sur le congé maternité, accessible aujourd’hui aux agricultrices (avec un reste à charge) mais dont seulement 60 % bénéficient en réalité. Autre priorité, la communication sur le métier :  «  avec la somme de travail sur les exploitations, avec les pressions médiatiques sur l’agriculture, il y a une réticence à parler, alors que parler fait partie des solutions », est-elle intimement persuadée. 
S.H.

*commune nouvelle de Chenillé-Champteussé.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Megane Colineau, Aubin Maussion et Paul Asseray ont témoigné de leur parcours à l'installation.
Conseils aux futurs installés

Au forum à l'installation de JA49, jeudi 14 novembre, au Domaine du Matin calme (Juigné-sur-Loire), trois jeunes installés ou…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois