Chanvre
La coop de semences de chanvre recherche des producteurs
Encouragés par la dynamique du Grenelle, les débouchés s’accroissent.
Bien noté par le Grenelle de l'environnement, le chanvre, culture qui ne nécessite pas de traitements phytosanitaires, a le vent en poupe. Les débouchés s'élargissent et la fibre s'intègre dans la plasturgie, le bâtiment, sous forme d'isolants ou de revêtements mélangés à du PVC... La coopérative de producteurs de semences de chanvre de Beaufort-en-Vallée, unique en France, fait donc appel à de nouveaux producteurs.
« Nos cinquante adhérents produisent chaque année 400 tonnes de semences. Nous avons toujours un stock en frigo. Mais cette année, nous allons vendre entre 700 et 800 tonnes. Il nous faut absolument de nouveaux producteurs pour reconstituer nos stocks et assurer la saison de l'année prochaine », souligne Jacques Martin, président de la coopérative et producteur à Louresse-Rochemenier.
Les semis se réalisent au mois de mai, pour une récolte en septembre. « Les agriculteurs intéressés sont invités à prendre contact rapidement avec la coopérative, ajoute son responsable Guillaume Duval. Nous avons un mois pour finaliser de nouveaux contrats. Les agriculteurs qui signeront deviendront adhérents et pourront renouveler leur contrat les années suivantes ».
Au total, la production angevine va passer de 350 hectares en 2008 à 550 hectares en 2009. La coop recrute sur toute la vallée de Loire, de La Daguenière à la limite est du département, au nord jusqu'à Baugé et au sud jusqu'au secteur de Doué-la-Fontaine-Montreuil-Bellay, pour des surfaces de minimum 3 hectares par producteur.
Une culture contractualisée
La culture des semences de chanvre « a l'avantage d'être contractualisée, ce qui n'est pas négligeable quand on voit les fluctuations des cours descéréales », souligne Jacques Martin. Le quintal de semences est payé 140 euros. La culture ne nécessite pas d'irrigation. Les principales charges sont les charges de récolte et le séchage, géré par la coopérative. Autre spécificité à prendre en compte : le travail d'épuration, qui consiste à enlever les pieds mâles de la culture. Sur les surfaces importantes, les agriculteurs doivent embaucher de la main-d'œuvre. La qualité du travail d'épuration est valorisée par une prime.
S.H.
CCPSC, Route d'Angers 49250
Beaufort-en-Vallée. Contact : 02 41 45 23 23.