La demande alimentaire et non alimentaire augmenterait entre 50 et 69 % d'ici 2050
Deux chercheuses de l'Inra de Rennes présenteront, lors du congrès des économistes agricoles européens (EAAE) qui se déroulera du 29 août au 1er septembre à Parme, une méta-analyse passant au crible 25 études scientifiques portant sur la problématique: «Nourrir le monde en 2050».
L'ensemble de ces études suggère que les besoins mondiaux alimentaires et non alimentaires pourraient augmenter de 50 à 69 % sur la période 2010-2050, selon les tendances actuelles, et de 29 à 91 % lorsque l'on intègre les scénarios alternatifs.
Pour satisfaire ces besoins, les prévisions de croissance annuelle des rendements agricoles sont comprises entre 0,77 % et 1 % (en dehors des scénarios alternatifs), alors que l'expansion des surfaces cultivées est estimée entre 0 à 0,28 % par an. Très peu des scénarios étudiés intègrent des ruptures dans les régimes alimentaires et dans les pratiques culturales, notent les chercheuses.
Par ailleurs, la méta-analyse met en évidence de nombreux manques d'informations dans les études sur les hypothèses utilisées, et des différences importantes dans l'appréhension des concepts, qui rendent les comparaisons entre études très délicates.