La ferme combine couvert, méteil et pâturage
Dans le cadre du projet Ecophyto “Cap sans glypho”, la ferme “Le rêve des vaches” a présenté son itinéraire cultural qui lui permet de réduire son coût alimentaire.
Sur la ferme “Le rêve des vaches”, l’herbe a une place centrale dans l’alimentation. A Saint-Clément-de-la-Place, depuis 2012, Jean-Paul Pichaud est en agriculture biologique. Avec sa femme, il élève 60 vaches laitières, montbéliardes et jersiaises, pour 320 000 litres de lait produits. 56 % des fourrages sont apportés par de l’herbe pâturée ou stockée. Sur les 81 hectares, pour atteindre l’autonomie alimentaire, ils ont mis en place des méteils, des prairies sous couvert et développent des couverts à pâturer ou à faucher. Jeudi 31 octobre, la ferme a présenté son système lors d’un rendez-vous technique organisé par la Chambre d’agriculture des Pays-de-la-Loire et le Civam AD 49 dans le cadre du projet écophyto “Cap sans glypho”. Les vaches sont au pâturage de mi-avril à mi-juin.
Des méteils pour limiter les adventices
Les méteils sont récoltés soit en grain, soit en ensilage. Les mélanges ? épeautre, pois fourrager ou triticale, féverole ou encore avoine blanche, triticale, féverole et pois fourrager. La récolte en grain se déroule à la mi-juillet pour des rendements allant de 40 à
55 quintaux/hectare. Pour le méteil ensilage, il s’agit d’un mélange avoine, féverole, pois fourrager, vesce et trèfle squarrosum. Les rendements ? Entre 5,5 à 9 t de MS/ha en fonction de la date de récolte. « Les méteils nous permettent d’avoir des rendements réguliers et limitent les adventices et les maladies grâce au mélange d’espèces dans la parcelle », souligne Jean-Paul Pichaud. Autre atout : « les légumineuses apportent de l’azote aux céréales. » L’agriculteur apprécie aussi la simplicité de l’itinéraire technique : après la récolte de maïs ensilage, un coup de déchaumeur, de cultivateur, l’agriculteur passe le semis combiné, herse rotative-semoir.
H.R.