« La hausse des prix doit être répercutée »
Questions à Dominique Godard, président de l’Organisation de producteurs Ligérienne (éleveurs livrant à l’entreprise Lactalis).
>> Où en est le prix du lait et quelles sont les perspectives pour début 2017 ?
Dominique Godard : le prix est de 296 euros/1 000 litres en novembre et devrait être d’un peu plus de 300 euros/1 000 litres pour décembre. Le prix moyen dans l’Ouest devrait s’établir à 276 ou 277 euros/ 1 000 litres sur l’année, conformément à l’accord trouvé cet été avec Lactalis.
Mais pour l’heure, aucun prix n’a été fixé pour janvier. L’entreprise se montre frileuse. Les producteurs ne comprennent pas, en voyant l’évolution des prix des matières premières, que la hausse du prix ne leur soit pas répercutée complètement. La fédération des industries laitières concède que les prix sont meilleurs, mais elle évoque la guerre des négociations avec la GMS.
Cela, les producteurs ne l’admettent vraiment pas. La crise dure depuis 18 mois, il n’y a plus de trésorerie dans les exploitations, et personne ne veut afficher un prix. Il faudrait une augmentation de 10 à 15 % du prix du lait dès le début d’année. Les producteurs paient les pots cassés de la politique de promotion qui a été faite dans les GMS cette année. Il y a rarement eu autant de promos qu’en 2016.
>> Dans quel état d’esprit sont aujourd’hui les producteurs livrant à Lactalis ?
Ils sont conscients que face à une entreprise comme celle-ci, il faut être le plus possible regroupés. Parce que sur la répartition de la valeur ajoutée, on constate que les producteurs sont toujours les parents pauvres.
Plus d'informations dans l'Anjou agricole du 23 décembre 2016.