Vente PMS
La normande a investi pour son image
Un véritable salon de la normande à Landemont.
La génétique normande attire. Les 2 et 3 juillet, à Landemont, le Gaec Corbet accueillait l’édition 2014 de la vente PMS, une réunion où sont proposées à la vente aux enchères des femelles de la race à très haut potentiel génétique. À l’issue des deux jours, Laurent Corbet soulignait : “Éleveurs, voisins… Beaucoup de gens se sont mobilisés pour faire cette belle promotion, “qui va au-delà de la normande. Des éleveurs d’autres races sont aussi venus, cela crée des échanges et les visites du grand public ont aussi été très satisfaisantes.” Sur les deux jours, “huit classes de primaire sont venues”, pour une visite guidée par de jeunes éleveurs qui ont expliqué, in situ, aux enfants le métier d’éleveur laitier.
De la base de travail
à l’animal confirmé
Du côté de la vente en elle-même, l’éleveur a constaté que l’offre était relativement adaptée aux attentes des potentiels acheteurs. “Il y a eu des acheteurs pour les vaches en lait, qui voulaient obtenir des animaux prêts à être présentés en concours, et d’autres qui se sont intéressés aux génisses pour créer des souches chez eux.” Benoît Flambard, éleveur de la Manche et animateur de la vente, partage l’analyse : “la vente a été bonne, dans un contexte pas forcément favorable. Avec la vente de génisses, nous avons vu qu’il y a des éleveurs motivés pour travailler la génétique. Toutes les génisses ont trouvé preneur.”
Pour la première fois, l’association PMS organisait sa vente au sud de la Loire. Hors du berceau, la fréquentation a été un peu moindre, mais “nous voulions nous faire connaître d’autres éleveurs”, justifie Benoît Flambard. Le renouvellement du public s’est aussi un peu fait sentir dans la tribune des acheteurs, comme l’illustre cet éleveur de Derval venu en voisin et acquéreur d’une génisse, avouant qu’il ne se serait pas déplacé jusqu’en Normandie par exemple. “Je suis venu en simple visiteur. Je ne pensais pas acheter et finalement, je me suis laissé tenter par le bon équilibre génétique de cette génisse.” Éleveur de normandes depuis 20 ans, il explique travailler un peu plus la génétique de son cheptel depuis environ 8 ans. “Si nous avons l’occasion de vendre de la génétique, nous ne nous priverons pas”, mais la première motivation qui pousse l’éleveur dans cette voie, est “d’augmenter la production par vache”, poursuit-il, comptant aussi sur sa nouvelle acquisition pour diversifier le patrimoine génétique de son cheptel.
Ronan Lombard