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Comment gérer les maladies vectorielles en élevage ?

Face aux maladies vectorielles, quelles sont les bonnes pratiques d’élevage ? Le Groupement de défense sanitaire du Maine-et-Loire (GDS9) a apporté des réponses lors d’une journée thématique organisée mardi 12 décembre à Chemillé-en-Anjou.

© anjou agricole

Prévue il y plus d’un an, la journée thématique organisée ce mardi par le GDS 49 sur les maladies vectorielles « ne pouvait pas mieux tomber ». « Compte-tenu des actualités sur la FCO et la MHE, il est utile d’apporter des informations aux éleveurs du département afin qu’ils puissent décider de la meilleure stratégie à adopter pour protéger leurs animaux », introduit le président Jean-Paul Coste.

Facteurs abiotiques

Responsables de 17 % des maladies infectieuses, les maladies vectorielles sont transmises par des vecteurs hématophages. « Moustiques, tiques ou encore moucherons, doivent se nourrir du sang d’un animal contaminé pour être ensuite vecteur d’un élément pathogène qui peut être un parasite, une bactérie ou un virus », rappelle Céline Barberet, vétérinaire du GDS49. S’agissant d’une transmission biologique, elle est dépendante des conditions du milieu pour se développer. Et contrairement aux idées reçues la hausse des températures n’est pas le seul facteur impactant. « L’ensemble des changements globaux (démographiques, sociaux, environnementaux) à l’échelle mondiale sont déterminants », souligne Claire Garros. La chercheuse en entomologie au Cirad(1) s’appuie notamment sur une étude sur l’impact du changement climatique dans la transmission de la FCO. « Selon le modèle établi dans cette étude, les conditions climatiques étaient déjà réunies en Europe 15 ans avant l’émergence de la maladie, en 2006, rapporte-t-elle. Il a fallu d’autres facteurs, comme la baisse du temps d’incubation du vecteur ou la baisse du temps de réplication du virus, pour que cette maladie se propage ».

Approche globale

Influencées par l’évolution du milieu, les maladies vectorielles ne vont donc pas disparaître, surtout dans les zones à climat océanique, favorables au développement des populations de culicoïdes par exemple. « Il va donc falloir apprendre à vivre avec », résume Clara Bourel, vétérinaire chez MSD. Face à un choix restreint de molécules et à une résistance des vecteurs, les éleveurs doivent adopter une « approche globale » pour lutter contre ces maladies. Lorsqu’elles surviennent dans un élevage, « il faut d’abord bien identifier le vecteur ». Car son mode d’action et sa localisation sur l’animal détermineront le produit à utiliser : par exemple la pulvérisation des pattes du bovin contre les mouches Stomoxys calcitrans, vecteur de la besnoitiose. Tous les animaux doivent être traités, à la bonne dose. « Et l’application doit être renouvelée en fonction du cycle de reproduction du vecteur », ajoute-t-elle. En outre, l’efficacité des traitements étant  réduite - hormis dans le cas de la FCO  contre laquelle un vaccin existe-, de bonnes pratiques sanitaires sont recommandées. Par exemple : curer régulièrement et éloigner les tas de fumiers, maintenir les litières sèches et enlever les refus, à l’auge mais aussi dans les parcelles, qui sont autant de gîtes hivernaux pour les œufs et les larves. « Les ventilateurs limitent le vol des insectes en été », complète la vétérinaire. Enfin, des produits de biocontrôle des mouches et des moucherons en élevage sont disponibles sur le marché. Pour chaque stade de l’insecte (larve, pupe, cocon), la société Bestico propose par exemple des auxiliaires prédateurs, à utiliser en milieu humide ou sec.

 

 

(1) Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement.

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