L’efficacité économique avec les brunes
La Fédération brune Ouest a organisé une ferme ouverte, le 28 juin. Environ 70 personnes se sont déplacées chez Emmanuel Godineau, à La Chapelle-Rousselin. Un élevage 100 % brune aux charges bien maîtrisées et où la race exprime pleinement son potentiel.
Efficacité et rentabilité. C’est ce que permet la brune, qui s’adapte aisément à différents systèmes de production. L’exploitation d’Emmanuel Godineau, où la race brune est présente depuis que son père l’a introduite en 2000, obtient des résultats technico-économiques très intéressants. L’élevage produit 387 500 litres de lait. La production moyenne sur 305 jours est de 7 500 kg/vache laitière, pour des taux moyens de 43,1 g/l de TB et 34,7 g/l de TP (46 et 36 sur la campagne 2016-2017).
Atouts de la race
Le rapport production/taux est clairement un des principaux atouts de la race brune. Sur l’élevage
d’Emmanuel Godineau, la plus-value générée simplement grâce aux taux s’élève à 50 euros/1 000 l par rapport au prix de base. Et le produit viande est correct, notamment grâce à des croisements effectués avec des blancs bleus sur les animaux à plus faible valeur génétique.
Des produits supérieurs, mais aussi des charges bien maîtrisées, font de cet élevage un élevage plus résilient lors des crises. L’éleveur a porté des efforts sur la réduction du coût de concentré, qui est passé de 60-65 euros/1 000 litres à 55 aujourd’hui. La référence des réseaux d’élevage Inosys est de 74 euros/1 000 litres pour le même type d’élevage (silo ouvert toute l’année et pâturage). Comment a-t-il procédé ? Il a remplacé progressivement le soja par du colza, il a acheté un camion benné avec un voisin, s’est équipé dans une machine qui pèse les concentrés et permet d’être plus précis.