L’élevage du veau, un enjeu sanitaire et économique
Plus de 140 personnes ont participé, jeudi 15 décembre au Théâtre-Foirail de Chemillé-en-Anjou, à une journée sanitaire bovine organisée par le GDS et le GTV* de Maine-et-Loire.
« toute la croissance qui ne se fait pas avant 7 mois ne peut pas être rattrapée ».
« Normalement, l’objectif de mortalité sur veaux en élevage bovin devrait être de moins de 5 %. Or, en France on explose les scores : 8 % de mortalité en limousines, 14 % en rouges des prés, 13 % en prim’holstein, 11 % en normande...». Ces chiffres, cités en ouverture de la journée sanitaire par la vétérinaire Clara Bourel, ont incité le Groupement de défense sanitaire de Maine-et-Loire (GDS) à consacrer une journée à la santé du veau. Diminuer les pertes à la naissance, avoir des veaux en bonne santé, c’est une des clés de réussite de l’élevage. Le gds a essayé d’estimer les pertes économiques engendrées par une mauvaise santé du veau : « on estime la perte financière à environ 1 000 euros par élevage en allaitant (pour 65 vêlages) et 840 euros par élevage en élevage en lait (pour 70 vêlages) », précise Clara Bourel. Ce calcul concerne les pertes visibles, traitements, frais vétérinaires, mortalité, mais il faut aussi tenir compte des frais invisibles, la face cachée de l’iceberg : les retards de croissance, les performances animales diminuées, le temps de travail augmenté, une perte du potentiel génétique, etc.
Passer du curatif au préventif
Réussir la phase 0-6 mois est essentiel pour la rentabilité de l’élevage, parce que « toute la croissance qui ne se fait pas avant 7 mois ne peut pas être rattrapée, souligne la vétérinaire. Ce que l’on rattrape ensuite, on le rattrape avec du gras ». Elle conseille de se donner des objectifs de poids pendant les premiers mois. Par exemple en lait, « chercher à atteindre les 200 kg à six mois ».
Plus d'informations dans l'Anjou agricole du 23 décembre 2016.