L'éleveur insémine, l'exploitation économise
Au Vieil-Baugé, l’EARL L’Aireau a accru son cheptel de parthenaises rapidement. L’exploitation a privilégié l’insémination pour améliorer la génétique.
Au Vieil-Baugé, à l'EARL L'Aireau, tout est optimisé. De la main-d’œuvre aux bâtiments. Francine et François Meunier élèvent un troupeau de 50 prim’hoslteins et un troupeau de parthenaises avec 50 vêlages par an. L’élevage de vaches allaitantes est assez récent. à l’installation de Francine Meunier, le couple a acheté un troupeau de 25 bêtes à un éleveur qui partait en retraite.
Un rythme de croisière
Les éleveurs ont développé le troupeau rapidement. « On vendait peu de vaches et on gardait toutes nos génisses. » Une stratégie qui a engendré une forte capitalisation. « Depuis un an, on atteint notre rythme de croisière », souligne l’agricultrice.
Pour améliorer la génétique, les éleveurs n’utilisent que des paillettes. « Notre objectif est de produire un veau par vache par an. » Pour cela, les exploitants privilégient, dans leur choix génétique, les facilités de vêlage et regardent de près les indices AVel et Alait. Depuis 2010, François Meunier est éleveur-inséminateur. « A l’époque, l’inséminateur faisait payer un forfait de 3 IA (insémination artificielle) alors que sur notre exploitation, notre cœfficient d’utilisation des paillettes est de 1,19. » Entre un prix moyen du forfait à 45 euros - « sans compter les frais de déplacement du technicien » - et le prix d’une dose à 15 euros, le calcul est rapide. Autre avantage : « François est très attentif aux comportements de ses vaches. Il sait exactement quand procéder à l’insémination. » A la clé, un bon de taux de réussite en première IA.
L’insémination permet aussi de mieux gérer la période de vêlage. Cette année, les parthenaises ont été inséminées de mi-novembre au mi-janvier. « Cela nous permet de concentrer notre période de vêlage de mi-août à mi-octobre. La période est intensive mais on est plus efficace. » Les animaux sont triés en lot en fonction des dates de vêlage dans le bâtiment.
Une surcharge de travail
Avec les 2 élevages à gérer, les époux Meunier connaissent une surcharge de travail. L’EARL souhaite recruter un salarié à mi-temps. « Mais nous avons des difficultés pour trouver quelqu’un. » Les agriculteurs viennent de prendre contact avec le groupement d’employeur départemental, le Ged 49. « Nous aimerions trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. »