« Les agriculteurs doivent investir le plus possible la chaîne alimentaire »
Le vice-président de la FNSEA, éleveur laitier dans l’Aisne, est l’invité de l’assemblée générale de la FDSEA, mardi 2 février, qui portera sur les marchés agricoles.
Est-on capable d’avoir un prix pour les produits intérieurs, autre que le prix mondial ?
Henri Brichart : les prix aux consommateurs, en France ou en Europe, ne sont pas liés à ce qu’on appelle le prix mondial. On doit le retrouver dans le prix payé aux producteurs, et donc il faut y intégrer la meilleure valorisation de la partie liée au marché intérieur.
Les opérateurs pensent-ils que les producteurs français soient capables d’affronter ce marché libre en Europe, face au protectionnisme des autres pays ?
Ne parlons pas de protectionnisme, mais plutôt d’une forme de nationalisme alimentaire, dans certains pays. Les producteurs et les produits français ont des atouts que l’on peut utilement valoriser chez nous comme ailleurs en Europe.
Les opérateurs ont-ils encore intérêt à s’approvisionner en France ?
Même si le prix est souvent un déterminant fort de l’acte d’achat, d’autres ne laissent pas insensible le consommateur, comme la proximité. C’est souvent un moyen de réassurance dont les opérateurs ne peuvent se passer.