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Environnement
Les zones humides : des alliées de l’agriculture

La Chambre d’agriculture de Maine-et-Loire et la FDSEA ont proposé une journée départementale pour comprendre pourquoi et comment gérer les zones humides.

Boris Lustgarten, Directeur de l’institution Sèvre Nantaise explique le rôle de l’implication de chacun des acteurs pour la gestion de l’eau et des zones humides dans le bassin.
Boris Lustgarten, Directeur de l’institution Sèvre Nantaise explique le rôle de l’implication de chacun des acteurs pour la gestion de l’eau et des zones humides dans le bassin.
© AA

Les zones humides sont bénéfiques pour la santé. Éliane Fustec, ancienne directrice de recherche au CNRS et auteur du livre “Conserver les Zones humides : Pourquoi ? et Comment ?”, l’a démontré lors de la journée départementale des zones humides organisée par la Chambre d’agriculture et la FDSEA. Cette rencontre a permis aux agriculteurs présents de faire le point sur les enjeux liés à ces territoires et l’intérêt de leur préservation. Par ses expériences et des exemples à travers le monde, Éliane Fustec a prouvé l’intérêt des zones humides de par leur rôle sur les crues mais aussi sur la qualité de l’eau et notamment la réduction des nitrates ou de certaines molécules phytosanitaires. “Notre santé dépend de celle des zones humides” était d’ailleurs le thème central de la journée mondiale des zones humides, le 2 février 2008. Éliane Fustec a mis en avant l’intérêt économique de leur conservation en comparant les coûts de leur préservation par rapport aux dégâts potentiels causés par les crues, les travaux de protection des berges ou encore les coûts de traitement de l’eau.

Reconnaître le service rendu
« Identifier le rôle de ces zones, c’est aussi reconnaître le service rendu à la société par leur préservation », affirme Éliane Fustec. « Le monde agricole est directement impliqué dans leur maintien et leur entretien, il faut que cela soit valorisé ». Ces intérêts, moins connus jusqu’alors, ont retenu l’attention des participants. « Les zones humides correspondent à une ressource à laquelle on doit veiller car elle nous protège », témoigne Nathalie Richard, agricultrice à Tiercé. Mais, si chacun s’accorde sur l’intérêt et le rôle des zones humides, la classification des zones ainsi que l’émergence d’éventuelles réglementations sur leur mode de gestion, inquiètent.

Interrogations
« Je m’interroge sur la définition des zones humides. Dans mon bassin versant, des inventaires sont réalisés et je ne sais pas exactement ce que cela implique », s’interroge Thierry Chailloux, agriculteur à Charcé-Saint-Ellier. Pour mieux décortiquer les méthodes et illustrer les pratiques, le travail réalisé par le Sage Sèvre Nantaise qui part d’une prélocalisation à partir d’un modèle numérique et d’une étude de terrain a été présenté par Jérôme Jaulin. « La méthode est basée sur la concertation avec les acteurs locaux, une commission Zone humide est créée sur la commune suivie de visites de terrain avec les agriculteurs concernés », explique l’animateur. La portée du classement en zone humide reste à définir. « Dans les Plu (Plan local d’urbanisme), c’est l’affectation du sol qui est définie et non les modalités de gestion », a rappelé Stéphane Leurs du département aménagement de la Chambre d’agriculture. Dans le Sage*, par contre seront définis les objectifs et les préconisations de gestion. Yann JeanDenons, technicien au Sage Vie-en-Jaunay en Charente a un discours rassurant : « Dans l’inventaire que je réalise, 85 à 90 % des parcelles expertisées et classées en zones humides potentielles sont en prairies, ce qui prouve que les agriculteurs eux-mêmes ont adapté leurs pratiques au milieu. ».

SP et VG.

 

* Sage : Schéma d’aménagement et de gestion des eaux. Voir également en page 6, l’article consacrée à la formation sur les pratiques favorables à la biodiversité.

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