L’expérience du SR avant l’installation
Tout juste sorti d’un CS lait, Lilian Poivrel s’est engagé comme salarié au service de remplacement du saumurois, avant d’envisager d’ici quelques années une installation.
A 21 ans, Lilian Poivrel a une idée très claire de ce qu’il veut faire plus tard : s’installer en production laitière. « C’est ce que je veux faire depuis toujours en fait », explique-t-il. Pourtant non issu du milieu agricole, Lilian explique avoir eu le déclic « en stage découverte des métiers au collège en classe de 3e. Je l’ai fait dans une exploitation laitière, et c’est ça qui a tout déclenché ». Un choix jugé au départ « un peu fou » par sa famille, qui a néanmoins dû se rendre à l’évidence face à la motivation affichée par le jeune homme. « Aujourd’hui, tout le monde m’encourage dans cette voie », confie-t-il avec fierté. Un bac STAV à Pouillé et un BTS Acse à Derval en poche, Lilian a souhaité poursuivre avec un CS lait réalisé en apprentissage aux Trinottières, pour enrichir ses « connaissances techniques sur la production ». C’est d’ailleurs sur l’exploitation de son maître d’apprentissage, à Vivy, « quelqu’un de très pédagogue », qui lui a « beaucoup apporté », qu’il envisage de s’installer d’ici quelques années, « dans 3 ou 4 ans ».
Le SR en attendant
Pas prêt à franchir le cap tout de suite, Lilian Poivrel vient de s’engager comme salarié du service de remplacement sur le secteur du saumurois. Une manière pour lui de mettre le pied à l’étrier, d’acquérir de l’expérience, « et de voir différents systèmes en fonctionnement ». Parmi les choses qui le font le plus s’interroger : la gestion des systèmes fourragers. « Beaucoup d’éleveurs tentent des choses pour sortir un peu du système maïs et être plus autonomes », explique-t-il « Tout ça bouge en ce moment, mais ce n’est pas si simple à cause de l’évolution du climat ». Lucide sur les réalités de la filière, le jeune homme espère donc profiter de son passage au SR pour bénéficier de l’expérience des éleveurs qu’il sera amené à remplacer, et ainsi se préparer à faire face à son tour à cet enjeu majeur pour la production laitière qu’est la gestion fourragère et agronomique. Positif, il l’est, fort heureusement à son âge ! « Malgré les critiques qu’on peut entendre partout, c’est sûr qu’il y a de l’avenir dans ce métier ! ». Tout le mal qu’on souhaite à Lilian, est de pouvoir y faire sa place un jour !