Végétal
L’interprofession Semae ouvre le champ des possibles
La délégation Ouest de Semae, l’interprofession des semences et plants, a tenu une conférence de presse mardi 25 janvier à Brain-sur-l’Authion. L’occasion de revenir sur les changements opérés au sein
de la structure.
La délégation Ouest de Semae, l’interprofession des semences et plants, a tenu une conférence de presse mardi 25 janvier à Brain-sur-l’Authion. L’occasion de revenir sur les changements opérés au sein
de la structure.
« Cela fait un an que le Gnis a laissé place à Semae, l’interprofession de toutes les semences pour tous les usages », explique Vincent Poupard, le délégué régional Semae Ouest. L’interprofession des semences était connue depuis 1962 sous le nom de Gnis.
Derrière ce changement de nom se cache d’autres évolutions. La principale ? « une réorientation stratégique forte plus en phase avec les attentes de la société dans un contexte d’agroécologie ». En clair, « avant le Gnis était très centré sur les semences industrielles. Aujourd’hui, l’interprofession s’ouvre à toutes les semences ». Cela se traduit pour la création, en 2021, d’une nouvelle section de professionnels nommée “diversité des semences”. Elle s’ajoute aux 8 autres. « Dans cette section, on retrouve des artisans semenciers, des conservatoires botaniques, des associations de jardiniers amateurs, mais aussi le secteur du triage à façon », précise le délégué régional. D’ailleurs, le président de cette nouvelle section n’est autre que Sylvain Ducroquet, qui est également président du syndicat des trieurs à façon de France (Staff). Son vice-président, Stéphane Crozat est, quant à lui, ethnobotaniste et historien d’art des jardins. Il est aussi directeur du centre de ressources de botanique appliquée. Les 2 nouveaux acteurs siègent au conseil d’administration aux côtés des 20 membres déjà présents.
Semae souhaite aussi davantage faire porter la voix de la filière sur des sujets prioritaires aux niveaux national, européen et international. « Avant, le Gnis ne prenait position que sur le secteur de la semence. Notre volonté, aujourd’hui, c’est de s’impliquer sur l’ensemble des sujets qui nous concernent. » Dernier exemple en date : le Varenne de l’eau. « Semae y a largement contribué alors qu’auparavant, nous aurions laissé d’autres structures prendre parti. »
Dans cette nouvelle organisation, l’interprofession conserve sa mission de service public. Elle est toujours le service officiel de contrôle et de certification des semences et plants. Le Semae a signé un contrat pluriannuel - un Cop (Contrat d’objectifs et de performance) - avec l’Etat pour « pérenniser les missions de service public et garantir la bonne réalisation des contrôles en toute impartialité et indépendance », complète Vincent Poupard.