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Élevage
Lourdes pertes dans un élevage de brebis

Plusieurs attaques par des chiens errants à Rochefort-sur-Loire.

Quatre brebis et 24 agneaux morts, six brebis et douze agneaux blessés : voici le bilan des attaques survenues à deux reprises, les nuits des 22 au 23 et du 23 au 24 mars dans l’élevage de Jérôme Bouet à Rochefort-sur-Loire. Cela s’est passé dans une parcelle située à environ 600 mètres de la maison d’habitation. Ces attaques surviennent après deux autres épisodes similaires : en juillet 2011, six brebis du même élevage avaient été tuées par deux chiens, jamais retrouvés. En janvier, quatre brebis ont à nouveau trouvé la mort dans les mêmes circonstances. “Le chien avait pu être identifié, retrouvé et euthanasié”, précise l’éleveur.
L’épisode de la semaine dernière porte un coup encore plus important à cet élevage de 460 brebis, situé sur 72 hectares de coteaux. “Avec l’arrivée de la chaleur et des parasites, il n’est pas sûr que  tous les agneaux blessés survivent, craint l’éleveur. Quant aux brebis, certaines sont en pleine lactation et n’ont plus d’agneaux pour les têter. Elles risquent de faire des mammites. Les agneaux ont subi un stress qui va engendrer des retards de croissance”.
Sitôt les faits constatés, l’éleveur a prévenu la gendarmerie et l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage), ainsi que l’assureur et le vétérinaire. En début de semaine, les animaux responsables des attaques n’avaient toujours pas été trouvés.
Un arrêté municipal d’autorisation de tir en cas d’attaque a été pris sur les communes de Rochefort, Denée et Beaulieu-sur-Layon. Des cages et des pièges ont été placés dans la parcelle, où l’éleveur ne met plus d’animaux. Ceux-ci sont rentrés la nuit dans la bergerie. Jérôme Bouet estime les pertes financières de ces
dernières attaques entre “au moins 5 000 et 6 000 euros”. L’assurance qu’il paie pour le cheptel ne rembourse qu’une petite partie du préjudice subi : 160 euros par exemple, sur les 460 euros de pertes estimées pour les six brebis mortes de juillet. L’éleveur espère maintenant retrouver  au plus vite les propriétaires des animaux, seul moyen pour lui d’être indemnisé, via leur assurance. Et que les chiens soient mis hors d’état de nuire, afin que l’élevage retrouve la sérénité.

S.H.

Pour en savoir plus, lire page 20 de l'Anjou Agricole du 30 mars : chronique juridique sur les chiens errants.

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