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Eau
Louroux-Béconnais : des agriculteurs s'engagent pour la protection de l'eau

Lutter contre les pollutions diffuses, grâce à aux efforts des particuliers, de la commune et des agriculteurs.

Sébastien Legout, du Gaec Moiron, devant le captage des Champonneaux. L'exploitation a signé des mesures agro-environnementales territoriales.
Sébastien Legout, du Gaec Moiron, devant le captage des Champonneaux. L'exploitation a signé des mesures agro-environnementales territoriales.
© AA

Le captage des Champonneaux, au Louroux-Béconnais, fait partie des 12 captages prioritaires Grenelle de l'environnement de Maine-et-Loire. Le forage, peu profond, présente une pollution chronique en produits phytosanitaires, principalement l'atrazine. Un pic de pollution a été observé en 2006. Pour reconquérir la qualité de l'eau potable qui alimente 2 500 habitants, la mairie s'est engagée, par un contrat territorial de quatre ans, à partir de 2012. Signataires du contrat, l'Agence de l'eau, la Chambre d'agriculture, le Conseil général s'engagent financièrement sur ce programme. Il consiste à limiter l'apport de produits phytosanitaires sur le périmètre du captage et concerne les particuliers, les services communaux et les agriculteurs. Dix-sept exploitations agricoles ont des parcelles dans le périmètre de la ZSCE, Zone soumise à contrainte environnementale, pour une surface d'environ 135 hectares de SAU concernée. Certains n'ont que de toutes petites parcelles incluses dans le périmètre. Avec un siège d'exploitation situé à 300 mètres de la station de captage, Sébastien Legout, éleveur de vaches laitières et vaches allaitantes, en Gaec, est le plus concerné. Il a 35 hectares dans la ZSCE. L'agriculteur s'est engagé volontairement dans des MAET, sur deux types de mesures. Une mesure de conversion de terres labourables en herbe porte sur 7,5 hectares situés dans le périmètre rapproché. "J'ai 19 hectares dans le périmètre rapproché. Une partie était déjà en herbe, explique l'éleveur. Cette mesure est assez facile à mettre en oeuvre." Elle est indemnisée 234 euros/ha par an, sur cinq ans. Réduire de 30 % l'apport de produits phytosLa deuxième mesure porte sur 17 hectares de cultures et est financée 50 euros/ha. Elle engage l'agriculteur à réduire de 30 % par rapport à la dose de référence l'apport de produits phytosanitaires, sur une période de cinq ans. Un diagnostic a été réalisé par la Chambre d'agriculture qui appuie l'exploitant dans sa démarche. "On modifie nos pratiques, explique Sébastien Legout. On module les doses apportées, on traite dans les meilleures conditions possibles. On prévoit aussi de développer le désherbage mécanique. Un projet d'acquisition de bineuse est en cours à la Cuma. On utilise également, quand cela est possible, la technique du faux-semis." Cet automne, la mise en place du faux semis a été compromise par la météo. "Ce n'est pas difficile à mettre en place du point de vue agronomique, souligne Sébastien Legout, mais c'est plus compliqué du point de vue administratif. L'enregistrement des pratiques nous prend du temps". À ce jour, 39 hectares sont engagés en MAET, soit 54 % de la surface fixée par le comité de pilotage.

S.H.
Le contrat territorial du captage des Champonneaux coûte 164 500 euros (hors MAET). Il est cofinancé par le Conseil général et l'Agence de l'eau. Le montant des MAET s'élève à 50 000 euros, aidé par l'Agence de l'eau.
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