Aller au contenu principal

Volailles
L’urgence de revaloriser les contrats en chair et en œuf

A l’instar d’autres productions agricoles, les filières volailles jouent gros en cette période de référencement commercial auprès de la grande distribution. En amont de la filière, la FRSEA des Pays de la Loire et l’UGPVB* en appellent à la prise en compte urgente des indices prévus par la loi Egalim2.

Ce n’est plus un scoop, et personne n’ose le nier, pas même la grande distribution : les éleveurs de volailles sont confrontés à une forte augmentation de leurs coûts de production. +15 % pour le gaz, +12 % pour l’électricité, et surtout un indice aliment Itavi qui a progressé de +20 % entre décembre 2020 et décembre 2021. L’UGPVB chiffre à 80 € / tonne l’augmentation des matières premières composant l’aliment des poules pondeuses (66 % du prix de revient de l’œuf), et aucune inversion de tendance n’est attendue à court termes. « Outre ces augmentations de charges, la filière volaille de chair est confrontée, du fait de la crise Covid, à un allongement des vides sanitaires, impactant les résultats des éleveurs », rappelle la FRSEA des Pays de la Loire dans un communiqué. Par ailleurs, les centres de conditionnement et les industriels subissent eux aussi une forte poussée de charges (+30 % sur les emballages, + 15 % sur le transport), sans compter l’impact des absences liées au Covid.
Dans ce tableau sombre, la lumière qui pourrait venir de la grande distribution, censée appliquer la loi Egalim2, tarde à venir. « Alors que la répercussion vers l’aval de la part aliment est prévue par la loi EGAlim 2, certains distributeurs (Auchan, Carrefour, Casino) refusent toutes prises en compte de cette revalorisation minimum imposée par l’application de la loi », indique l’UGPVB section œuf dans un communiqué du 3 février. « C’est incohérent puisque leurs fédérations (FCD, FCA) ont participé à la construction des indicateurs du coût de production et à leur validation au sein de l’Interprofession de l’Œuf », poursuit l’organisation. Même son de cloche côté FRSEA : « Malgré de nombreux échanges avec les industriels, à ce jour aucune revalorisation des contrats n’a été obtenue. » A ce jour, pour la filière volailles de chair, l’indice servant de référence dans les contrats est l’indice aliments publié par l’Itavi, qui représente 65% du coût de production en volailles de chair.

Refus d’être la variable d’ajustement

« Une revalorisation des contrats est indispensable pour maintenir une production dynamique en Pays de la Loire et donc les emplois de l’ensemble de la filière », clame la FRSEA, qui réclame par ailleurs également l’intégration d'indicateurs complémentaires tels que le coût de l’énergie, du bâtiment, « afin de tenir compte de l’évolution de ces autres postes de charges ».
En œuf, l’UGPVB chiffre cette revalorisation du prix de vente à 2 cts par œuf conventionnel (cages, sol et plein-air) et 5 cts par œuf biologique, pour tenir compte de l’effet complémentaire de la nouvelle réglementation bio UE appliquée depuis début 2022. Les éleveurs et leurs OP refusent très clairement d’être « les variables d’ajustement » en cas d’échec des négociations annuelles en cours. L’UGPVB prévient d’ailleurs : « Les éleveurs ne l’accepteront pas, quitte à se déplacer ou à provoquer des ruptures d’approvisionnement pour se faire entendre si cela devient une question de survie. Les distributeurs concernés doivent l’avoir à l’esprit s’ils ne veulent pas, à nouveau, déclencher un vent de colère des producteurs en magasins. La fourniture du marché de l’œuf coquille est, en France, l’affaire de multiples élevages familiaux et PME responsables mais fragiles et non l’affaire de quelques multinationales puissantes. C’est la base du maintien d’une agriculture durable. Cela aussi les distributeurs doivent le prendre en compte. »
 

* L’UGPVB (Union des Groupements de Producteurs de Viande de Bretagne) est un Syndicat Professionnel, créé en 1968, dont la Section Œuf fédère 10 OP productrices d’œufs sur les régions Bretagne, Pays de Loire et Normandie réunissant environ 710 producteurs. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A compter du 1er juillet 2024, le remboursement de la TICPE sur les livraisons de GNR sera directement appliqué en pied de facture. Une victoire syndicale FNSEA-JA qui fait suite aux mobilisations syndicales du début d'année.
Mise en place du tarif réduit du GNR à la pompe

À partir du 1er juillet 2024, les exploitants agricoles bénéficieront directement du remboursement de la TICPE en pied de…

élections législatives
Lettre ouverte de la FDSEA aux candidats aux élections législatives

Madame, Monsieur,

Vous vous êtes portés candidats dans une circonscription du Maine-et-Loire pour les élections…

Les oignons semences sont déchiquetés chez Alexis Girard à Jumelles. Dans le même secteur, l'orage a couché des arbres dans les champs de maïs semences.
La grêle a fait des ravages en Anjou
Un orage de grêle s'est abattu dans certains secteurs du Maine-et-Loire, mercredi 19 juin. Les dégâts sur les cultures annuelles…
L'équipe de Modema Agri a intégré ses nouveaux locaux à Baugé le 1er mars.
Une nouvelle agenceà Baugé

Modema Agri vient d'ouvrir une nouvelle agence à Baugé-en-Anjou. Un projet qui marque une nouvelle étape de la réorganisation…

Le plan loup bientôt activé en Anjou

Le préfet  a décidé d'activer le premier niveau du plan loup dans le département. Une cellule de veille devrait être mise…

La délégation JA Pays de la Loire au congrès national dans la Vienne.
Un rapport d'orientation pour maîtriser l'avenir

C'est dans une ambiance bon enfant qu'a eu lieu la 57e  édition du congrès des Jeunes Agriculteurs à Poitiers (Vienne) du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois