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Natura 2000 de la Vallée de la Loire : une certaine continuité
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Maintenir les prairies et la fauche tardive, des programmes reconduits depuis 1994 pour la biodiversité.
Les mesures agro-environnementales territorialisées sont mises en place dans la Vallée de la Loire pour la deuxième année. Rencontre avec Jean-Baptiste Bricard de Saint-Laurent-des-Autels.
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Pour la deuxième année, les MAET (mesures agro-environnementales territorialisées) sont mises en place dans la Vallée de la Loire. Elles prennent le relais des différents dispositifs OLAE, CTE, CLAE et CAD qui se sont succédé depuis 1994. Ces mesures, qui visent à maintenir la biodiversité des prairies et du bocage, sont très attendues par les éleveurs de la vallée.
Interview de Jean-Baptiste Bricard (Gaec de la Chênaie à St-Laurent-des-Autels).
Comment avez-vous accueilli les nouvelles MAET ?
Jean-Baptiste Bricard : La reconduction des mesures Loire en 2007 nous a rassurés car tous les cinq ans une certaine incertitude règne quant au maintien de ces dispositifs. Ces MAET sont indispensables pour le maintien de la biodiversité et du paysage de la vallée. On le mesure
d’autant mieux cette année car, avec l’embellie des prix des cultures, nombreuses sont les prairies qui, sans les aides liées au MAE, pourraient être retournées et cultivées. Le maintien des prairies, les fauches tardives, l’entretien des arbres têtards sont aussi de très fortes attentes de l’ensemble de la population qui en bénéficie directement. La vallée offre en effet un cadre de vie et de promenade agréable.
La démarche avec les MAET est bien différente de ce que nous avons connu auparavant. Ainsi, le choix des mesures est plus réduit. Le dispositif nous apparaît davantage comme une logique de guichet et moins comme une démarche personnelle par rapport à la biodiversité. Il semble que ce soit aussi plus simple d’un point de vue administratif.
Qu’est que cela change sur l’exploitation ?
Les MAET ont permis de conforter notre décision de reprendre des terres en vallée ; lors de la création du Gaec et l’installation de mons fils Emmanuel, en février 2007, l’exploitation s’est agrandie de 20 ha sur le coteau et de 18 ha de prairies inondables. Pour le troupeau c’est important : cela permet, d’une part, de disposer de foin de qualité mesurable notamment par son appétence et, d’autre part, d’étaler la saison de pâturage. Ces prairies de vallée sont fauchées en fin de printemps puis, en automne, le regain est pâturé. Elles sont très complémentaires du reste de l’exploitation qui, situé sur le coteau, est beaucoup plus précoce. Cette longue période de pâturage et le bon équilibre alimentaire atteint grâce à ce fourrage jouent un grand rôle dans l’excellent état sanitaire du troupeau et ses performances d’élevage notamment par un très bon taux de fécondité.
Et pour vous en tant qu’exploitant ?
Les mesures représentent un petit plus financier mais qui doit compenser le manque à gagner par rapport à d’autre types de prairies, mais il reste modeste. En revanche, on se fait plaisir et chacun sait que ce n’est pas tous les jours comme ça. Le cadre de vie est intéressant à entretenir. Quand on sort de la parcelle après des journées de travail et qu’on laisse derrière soi de belles haies bien taillées, de beaux frênes têtards bien entretenus, une belle prairie, on a du plaisir, on en est fier et on aime y revenir pour surveiller les bêtes. Cette fierté on peut aussi la partager avec les autres propriétaires.
Interview de Jean-Baptiste Bricard (Gaec de la Chênaie à St-Laurent-des-Autels).
Comment avez-vous accueilli les nouvelles MAET ?
Jean-Baptiste Bricard : La reconduction des mesures Loire en 2007 nous a rassurés car tous les cinq ans une certaine incertitude règne quant au maintien de ces dispositifs. Ces MAET sont indispensables pour le maintien de la biodiversité et du paysage de la vallée. On le mesure
d’autant mieux cette année car, avec l’embellie des prix des cultures, nombreuses sont les prairies qui, sans les aides liées au MAE, pourraient être retournées et cultivées. Le maintien des prairies, les fauches tardives, l’entretien des arbres têtards sont aussi de très fortes attentes de l’ensemble de la population qui en bénéficie directement. La vallée offre en effet un cadre de vie et de promenade agréable.
La démarche avec les MAET est bien différente de ce que nous avons connu auparavant. Ainsi, le choix des mesures est plus réduit. Le dispositif nous apparaît davantage comme une logique de guichet et moins comme une démarche personnelle par rapport à la biodiversité. Il semble que ce soit aussi plus simple d’un point de vue administratif.
Qu’est que cela change sur l’exploitation ?
Les MAET ont permis de conforter notre décision de reprendre des terres en vallée ; lors de la création du Gaec et l’installation de mons fils Emmanuel, en février 2007, l’exploitation s’est agrandie de 20 ha sur le coteau et de 18 ha de prairies inondables. Pour le troupeau c’est important : cela permet, d’une part, de disposer de foin de qualité mesurable notamment par son appétence et, d’autre part, d’étaler la saison de pâturage. Ces prairies de vallée sont fauchées en fin de printemps puis, en automne, le regain est pâturé. Elles sont très complémentaires du reste de l’exploitation qui, situé sur le coteau, est beaucoup plus précoce. Cette longue période de pâturage et le bon équilibre alimentaire atteint grâce à ce fourrage jouent un grand rôle dans l’excellent état sanitaire du troupeau et ses performances d’élevage notamment par un très bon taux de fécondité.
Et pour vous en tant qu’exploitant ?
Les mesures représentent un petit plus financier mais qui doit compenser le manque à gagner par rapport à d’autre types de prairies, mais il reste modeste. En revanche, on se fait plaisir et chacun sait que ce n’est pas tous les jours comme ça. Le cadre de vie est intéressant à entretenir. Quand on sort de la parcelle après des journées de travail et qu’on laisse derrière soi de belles haies bien taillées, de beaux frênes têtards bien entretenus, une belle prairie, on a du plaisir, on en est fier et on aime y revenir pour surveiller les bêtes. Cette fierté on peut aussi la partager avec les autres propriétaires.
propos recueillis
par François Oudot
Adasea 02 41 96 77 49.
par François Oudot
Adasea 02 41 96 77 49.