Aller au contenu principal

Gaec de la Davière
Ouvrir la ferme vers l'extérieur

À Sèvremoine (Saint-Germain sur Moine), Marie Moreau s'est installée en janvier 2023 en Gaec avec son mari Benoit, avec une volonté de diversification de l'exploitation. Ses projets ? La vente directe et l'aménagement de gîtes ruraux.

Assistante maternelle de métier, Marie Moreau, 37 ans, a décidé de changer d'activité récemment pour rejoindre son mari sur l'exploitation bovine, le Gaec de la Davière. Après une formation de Technicien agricole au CFP de Jallais, en 2021-2022, elle s'est installée en début 2023, lorsque la mère de Benoit, Odile, est partie en retraite. Non issue du milieu agricole, la jeune femme vient apporter un regard neuf sur la ferme, qu'elle veut plus ouverte au public. "Je ne connaissais pas du tout l'agriculture. Cela m'intéressait bien de m'installer, mais à condition de pouvoir voir du monde. J'ai donc eu l'idée de diversifier les activités ici, ce qui permet aussi de faire mieux connaître la race parthenaise", explique Marie Moreau.

La ferme de la Davière s'étend sur 98 ha, dont une majorité en prairies. L'exploitation élevait à l'origine également un troupeau laitier. La production laitière a cessé en octobre 2023, dans l'objectif d'une spécialisation en viande bovine. Ce changement s'est accompagné d'une augmentation des effectifs allaitants, pour passer de 60 vêlages/an à, à terme, environ 90 vêlages. "Nous sommes actuellement à 80 vêlages, nous augmentons en croît interne uniquement", explique Marie Moreau. La race parthenaise a été introduite sur l'élevage au début des années 80 et les animaux étaient commercialisés en grande majorité jusqu'ici, dans le circuit SVA pour fournir un supermarché local.

Colis et plats cuisinés progressent

Depuis son installation, l'éleveuse a développé la vente directe de viande : "on faisait auparavant une vache par an, pour la famille et les copains, relatent Marie et Benoit Moreau. Aujourd'hui, on est à un rythme d'une vache tous les trois mois. Lors des deux dernières ventes, on a même fait deux vaches". Les ventes de colis ont lieu à la ferme, en général sur deux jours. Marie se rend aussi chaque semaine sur les deux marchés voisins de Clisson et Vallet. Le Gaec fait transformer une partie de la viande en plats cuisinés.  Les animaux sont abattus à Châteaubriant et découpés chez Terroir d'Ancenis. Les bocaux sont réalisés à la conserverie Bodet à Loublande.

L'agricultrice est présente lors de divers événements comme les marchés de Noël ou le Fermes en fêtes de Jeunes agriculteurs, qui a attiré cette 500 randonneurs à la découverte de différentes fermes de son secteur, en juin dernier.

Un gîte de groupe à aménager

L'autre grand projet de Marie et Benoit Moreau, ce sont les gîtes à la ferme. Projet qui, monté dans une période de flambée des taux d'intérêt et d'inflation des prix des matières premières, n'a pas pu encore se concrétiser. Il doit être relancé en fin de cette année, et le couple espère bien cette fois le voir aboutir. Un gîte de groupe d'une capacité de 25 personnes serait aménagé dans une vaste grange en pierres, qui abritait autrefois les animaux et qui sert d'entrepôt. Une piscine attenante est également prévue. L'ensemble serait complété par deux autres gîtes de 6 et 8-10 personnes. Située à proximité de la 4 voies Cholet-Nantes et à une grosse demi-heure du Puy du Fou, l'exploitation présente des atouts pour ce type d'hébergement recherché, notamment, pour les rassemblements familiaux. Enfin un autre bâtiment ancien serait transformé en magasin à la ferme. Très à l'aise pour parler de l'exploitation, Marie Moreau se fera une joie de faire visiter aux futurs clients des gites, qui pourront également acheter sur place des bocaux. "J'ai tout appris sur le tas ici, et il y encore des choses que je ne fais pas encore, comme conduire la désileuse. Mais je prends plaisir à apprendre", confie la jeune installée.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois