Paquet pesticide
Pétition pour produire mieux mais avec des moyens appropriés
De nouveaux critères d’évalutation européens risquent de réduire les possibilités de traitements.
pour la protection des végétaux.
Les règles d’évaluation des produits phytosanitaires changent au niveau européen, c’est le “paquet pesticide” que constitue la nouvelle directive européenne en cours d’élaboration. Le 10 octobre, les députés européens pourront déposer leurs amendements sur ce texte. En France, le Grenelle de l’environnement a fait le pari de produire plus et mieux. La FDSEA partage cet objectif. Elle reste, par contre, « vigilante quant aux moyens qui seront donnés à la profession agricole pour l’atteindre. Tout en gardant le souci de protection des consommateurs et des utilisateurs, la nouvelle réglementation ne doit pas mettre en péril la diversité des familles chimiques ou l’inno-vation, et conduire ainsi certaines productions à des impasses techniques insurmontables. Les agriculteurs européens doivent disposer des moyens nécessaires pour garantir une production (produits de consommation, semences et plantes ornementales) suffisante et de qualité à leurs concitoyens », souligne-t-elle. La profession soutient le développement de la protection intégrée et des méthodes alternatives, à condition que celles-ci garan- tissent un même niveau de protection sanitaire à un coût équivalent pour le producteur. Elle insiste sur « la nécessité de donner du temps au secteur agricole pour que la diffusion des méthodes alternatives efficaces, lorsqu’elles existent, soit effective ».
Assurer le rôle de production
Il est donc fondamental que les textes adoptés prennent en compte les demandes ci-après : <
- Les critères d’évaluation doivent permettre à l’agriculture d’assurer son rôle de production, ce qui ne serait plus le cas si un trop grand nombre de molécules venait à dispa- raître sans alternative. Par ailleurs, des dérogations de type “usages essentiels” devront être prévues afin de remédier à des situations exceptionnelles.
- Les textes doivent éviter les distorsions de concurrence entre les pays membres. Ils doivent permettre une reconnaissance mutuelle des molécules autorisées dans un pays de la même zone. De même, les importations parallèles, encadrées par les textes européens, doivent contribuer à la mise à disposition de génériques
- Les textes doivent prendre en compte les conséquences économiques, une étude, préalable à l’adoption de ces nouveaux textes européens, doit être conduite pour mesurer l’impact sur les productions agricoles et les filières, l’approvisionnement futur et le prix des denrées alimentaires, la santé humaine et la protection de l’environ-nement. Les agriculteurs sont invités à transmettre la pétition jointe, signée, à la FDSEA 49, 14, avenue Jean Joxé, 49007 Angers ou à la faxer au 02 41 34 86 81.
S.P.