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Phyto : séparation de la vente et du conseil

Une 4e version de l’ordonnance de séparation de la vente et du conseil vient de paraître. Malgré quelques amendements, la distribution maintient son opposition au texte. Le point avec un dirigeant de Coop de France et des représentants du négoce angevin.

La séparation de la vente et du conseil de produits phytos devrait s’appliquer à partir du 1er janvier 2021.
La séparation de la vente et du conseil de produits phytos devrait s’appliquer à partir du 1er janvier 2021.
© JC GUTNER

« On reste opposé à ce projet. » Par la voix de son vice-président Métiers du grain, Christophe Grison, l’union Coop de France fait savoir qu’elle ne désarme pas. Prévue dans le cadre de la loi Egalim, l’ordonnance relative à la séparation de la vente et du conseil a fait l’objet mardi 29 janvier d’une nouvelle réécriture. La quatrième en six mois. A l’arrivée, toujours la même levée de boucliers du côté des coopératives et des négoces.

L’ordonnance modifie en profondeur le fonctionnement des Certificats d’économies de produits phytopharmaceutiques. Mis en place en 2017, pour une durée de 5 ans et demi, ce dispositif contraint les distributeurs de phytos, en proportion des volumes de produits écoulés, à mettre en place chez leurs adhérents ou clients des actions alternatives aux traitements chimiques : biocontrôles, plantes compagnes, outils d’aide à la décision, etc. Dans la nouvelle version, les pénalités financières en cas de non atteinte des objectifs sont supprimées, en échange d’un lien entre les efforts mis en œuvre pour les atteindre et la délivrance des agréments aux entreprises de vente et de conseil.

En l’état, la date d’entrée en vigueur du texte est fixée au 1er janvier 2021. « Ce n’est pas tenable, argue Christophe Grison. Il faut au moins un an de plus pour conduire de tels changements. »

L’ordonnance sera soumise à consultation publique dans les jours qui viennent, puis à l’avis du Conseil d’Etat. Quoi qu’il arrive, les négociants s’adapteront. En mode volontariste : « les exploitants viendront toujours nous demander du conseil, parce qu’il est difficile de s’affranchir de la préconisation technique attachée à un produit phyto. Mais surtout, nous réclamons une accélération de la mise en marché de solutions alternatives », appuie Denis Pelé, directeur de la société de négoce angevine Pelé Agri Conseil et président de Négoce Ouest, le comité régional lié à la Fédération nationale du négoce agricole (FNA).

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