Bovins

Priorité au revenu à revaloriser

Régis Lebrun a toujours été un habitué des réunions de la section bovine de la FDSEA. “Les membres me connaissent bien puisque j’y participe depuis mon installation, en 1998.” Il a repris l’exploitation familiale en production vaches allaitantes (naisseur-engraisseur) en charolais et élevage de brebis, à La Poitevinière. “Ma femme m’a rejoint en 2006 pour former une EARL. Depuis nous élevons, en plus, des juments. C’est elle qui s’en occupe.” Suite au départ de Mickaël Bazantay, Régis Lebrun lui a succédé au poste de président de la section bovine de la FDSEA.Les responsabilités, il connaît puisqu’il est président du syndicat communal et président de la Cuma des Cabournes. “Si j’ai accepté cette nouvelle responsabilité, c’est parce que la section est, avant tout, un lieu de débat et d’échanges. Ce qui me plaît aussi c’est que nous sommes des agriculteurs de tous les modes de production.” Lui est en conventionnel. Pour l’aider dans ses nouvelles fonctions, la section a décidé d’élire Mickaël Gauthier, éleveur à La Prévière, secrétaire général. “Nous ne voulions pas que ces nouvelles responsabilités nuisent à nos exploitations. Ainsi, un de nous deux pourra toujours être présent dès qu’il y aura besoin.”Hausse des prix et maintien de la PMTVA La priorité de la section ?  “Revaloriser les revenus des producteurs de viande. Ils sont au plus bas depuis de nombreuses années. Les éleveurs sont à bout de souffle et la tentation du végétal est grande.” Une revalorisation qui passe par une hausse des prix à la production. Comme le rappelle l’éleveur, “le prix payé aux producteurs n’est qu’une fraction du coût à l’étal”. Il en sait quelque chose puisque avant de devenir agriculteur, Régis Lebrun a été commercial en viande de porc auprès de grossistes, de charcutiers et de GMS à Cholet. Congrès nationalAutre moyen pour valoriser le revenu, le maintien de la PMTVA “afin de nous donner des perspectives favorables”. D’autres sujets “moins brûlants” mais essentiels, préoccupent la section comme “la contractualisation, l’organisation de la filière, l’environnement et les réglementations européennes”. Avec le congrès de la FNB qui s’est tenu mercredi et jeudi à Guéret dans la Creuse (lire ci-contre), Régis Lebrun a fait son premier déplacement en tant que président de la section.  “C’est un rendez-vous important. Nous avons tous besoin d’être soutenus par nos organisations professionnelles et nous partageons tous le même message”.  C’est-à-dire ? “L’élevage représente de nombreux emplois indirects et assure aux consommateurs une viande française de qualité et regroupant toutes les garanties sanitaires”.

H.R.