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FNO
Production ovine : tous les clignotants sont au vert

Le congrès s’est déroulé à La Pommeraye, les 27 et 28 avril. Le rééquilibrage des aides permet à la filière de rebondir. Seule ombre au tableau : l’augmentation des coûts de production.

Une table ronde a réuni : Jérôme Redoulès, producteur ovins lait dans le Tarn, secrétaire général 
adjoint FNO, Emmanuel Coste, président d’Interbev ovins, Henri Brichart, président de la FNPLait, Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA et Jean-Michel Schaeffer, président de Jeunes 
agriculteurs.
Une table ronde a réuni : Jérôme Redoulès, producteur ovins lait dans le Tarn, secrétaire général
adjoint FNO, Emmanuel Coste, président d’Interbev ovins, Henri Brichart, président de la FNPLait, Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA et Jean-Michel Schaeffer, président de Jeunes
agriculteurs.
© AA

“La pérennité de l’élevage ne pourra pas  se faire sans une production compétitive”, a souligné Serge Préveraud, président de la FNO, lors du congrès qui s’est déroulé dans les Pays de la Loire. La production ovine est redevenue rentable grâce au rééquilibrage des aides et à un bon niveau de prix. Les perspectives mondiales sont favorables, avec une demande croissante et une offre qui se réduit (la Nouvelle-Zélande et l’Australie réduisent leur cheptel).
La profession ne compte pas seulement sur les soutiens pour améliorer sa compétitivité et maintenir son potentiel de production, après des années de décapitalisation. “Ce qui donnera envie de produire de l’agneau, c’est le prix”, a résumé Serge Préveraud. La filière s’est engagée dans la contractualisation en préparant, en 2011, deux accords interprofessionnels, qui ont reçu un accord favorable de l’autorité de la concurrence.

Des contrats qui impliquent jusqu’au distributeur

Le premier est signé pour un an. Le second pourrait être conclu en juin, pour trois ans. Il engage toute la filière, depuis les producteurs, le secteur de l’abattage transformation et la distribution, grandes surfaces et boucheries (25 % des ventes d’agneau). L’interprofession travaille à l’élaboration d’indi-cateurs de référence étudiée par l’Institut de l’élevage. “Nous avons pris le dossier de la contractualisation à bras le corps non seulement parce que la LMA (Loi de modernisation agricole) l’imposait, mais aussi par intérêt de toute la filière, l’aval étant très demandeur”, a expliqué Emmanuel Coste, président d’Interbev ovins, lors d’une table ronde. Dans un message vidéo, le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire, qui n’était pas présent au congrès, a salué le travail entrepris : “Vous avez saisi l’intérêt des contrats de filière, jusqu’au distributeur, pour stabiliser le revenu”. Reste maintenant aux acteurs de terrains à s’approprier cet outil, “afin qu’il ait un sens”, a dit Serge Préveraud.

Défendre le budget de la Pac

La question des aides après 2013 a été aussi largement abordée. Les producteurs de moutons espèrent que le rééquilibrage des aides va être pérennisé et s’interrogent sur la Pac d’après 2013. Difficile d’anticiper quels soutiens seront décidés tant que l’on ne connaît pas le montant du budget. Mais dans un contexte de verdissement de la Pac, le secteur ovin possède un atout important, sa contribution à la production de biens publics environnementaux. La production favorise la biodiversité et les prairies où paissent les moutons participent au stockage du carbone. La production ovine, et la viande d’agneau bénéficient d’une image positive auprès du grand public.

Relever le défi de la maîtrise technique

La compétitivité de la filière ovine passe aussi par la technique, et la formation, un des piliers de la relance ovine. “Alors que l’indice Ipampa (indice des prix d'achat des moyens de production agricole) atteint des sommets, il est indispensable de regagner de la compétitivité par le levier coûts de production”, a souligné Christiane Lambert, vice-présidente de la FNSEA et présidente de Vivéa. “Depuis vingt ans, les éleveurs n’ont pas investi, faute de revenus. Il y a un fort besoin de modernisation des bâtiments, d’amélioration génétique, explique Serge Préveraud. En ce sens l’identification électronique va permettre de gérer les troupeaux, de réaliser des sélections génétiques. C’est un outil extraordinaire pour les éleveurs”. La FNO a demandé au ministre “un accompagnement financier pour faire de cette identification électronique un atout technique”. Elle souhaite aussi la mise en place d’un “plan stratégique génétique pour la filière”. La technique, et le sanitaire également. “Il faut vacciner contre la FCO”, a insisté le président de la FNO. Toute rechute serait fatale à un élevage convalescent”.

S.H.

FNO-JEUNES AGRICULTEURS

Faire de la filière ovine un laboratoire à l’installation

Un producteur ovin sur deux, -ce qui représente environ 10 000 éleveurs-, partira en retraite dans les sept à huit ans à venir. Pour conserver le cheptel, il faudrait, selon la FNO, installer entre 400 et 500 nouveaux éleveurs chaque année. Un challenge vital pour une production qui a perdu, en vingt ans, un tiers de ses effectifs et qui ne produit plus que 43 % de la consommation nationale. Un travail commun a donc été lancé avec Jeunes agriculteurs. Objectif : “Faire de la filière ovine un laboratoire à l’installation”, a expliqué Jean-Michel Schaeffer, président de JA national. Diverses pistes, parfois innovantes, seront explorées en matière de formation (tutorat, compagnonnage…), de mobilisation des cédants et de financement de l’installation (fonds d’investissement…).

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