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Blé
Résultats de trois années d’essais sur les produits de biocontrôle

Dans le cadre d’un projet financé par le Conseil régional des Pays-de-la-Loire, la Chambre d’agriculture a mis en place 18 essais de stratégies phytosanitaires sur blé incluant des produits de biocontrôle. 

Alors que les produits phytos sont de plus en plus nombreux à être interdits, de nouveaux produits de biocontrôle apparaissent. Les grandes cultures étaient jusqu’alors peu concernées par ce type de produits, mais il est de plus en plus proposé aux agriculteurs de les utiliser. Et dans certains cas, ils les utilisent peut être déjà sans le savoir. Le phosphate ferrique par exemple, contre les limaces, le soufre ou encore le cuivre sont des éléments avec une action phytosanitaire qui se retrouvent dans les produits mis sur le marché avec la mention « biocontrôle ». En plus de cette mention, certains produits sont également homologués pour l’agriculture biologique. Mais sont-ils vraiment intéressants à utiliser ? S’ils permettent à minima de diminuer l’IFT des produits chimiques, leur efficacité et leur intérêt économique ne sont pas toujours évidents.

Tester l'intérêt des produits de biocontrôle sur les maladies du blé

Au total, ce sont 15 essais en agriculture conventionnelle et 3 en agriculture biologique qui ont été mis en place dans le cadre du projet BioCoBlé entre 2018 et 2021.
Ces essais avaient pour objectif de tester différentes stratégies fongicides incluant des produits de biocontrôle, associés ou non à des produits phytosanitaires classiques. L’étude se limite pour l’instant à la protection contre la septoriose du blé. On s’est intéressé à l’intérêt de :
- diminuer la dose du traitement T1 à 2 nœuds et l’associer à un produit de biocontrôle,
- remplacer le traitement T1 à 2 nœuds par un produit de biocontrôle seul,
- utiliser uniquement des produits de biocontrôle.
Les produits de biocontrôle testés sont principalement à base de soufre et de phosphanate de potassium. Les variables mesurées sont l’impact sur la maladie, sur le rendement et l’intérêt économique.  

Des résultats peu concluants

L’ensemble de ces 3 campagnes a connu un développement assez restreint des maladies. Dans ce contexte, il n’a pas été observé en moyenne d’intérêt significatif sur le rendement par rapport au témoin équivalent sans produit de biocontrôle (voir tableau de résultats). Par exemple, la modalité avec du phosphanate et du soufre en traitement T1 à 2 nœuds suivi d’un traitement T2 chimique classique à DFE est équivalente à un traitement avec uniquement un T2 chimique à DFE. Dès lors, il n’y a pas d’intérêt économique à appliquer un produit supplémentaire.
Ces résultats confortent l’analyse pluriannuelle qui avait été réalisée sur l’ensemble des essais menés par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire entre 2013 et 2019. 
Seule la stratégie 100% biocontrôle comparée à un témoin non traité montre en moyenne une légère tendance à la hausse du rendement… mais qui n’est pas significative et qui reste trop faible pour présenter un gain économique.

Et en agriculture biologique ? 

Comme en agriculture conventionnelle, le soufre n’a pas eu d’effet significatif sur le rendement par rapport au témoin non traité. D’autres types de produits ont été testés, à base de macération de plantes, d’algues, d’oligo-élements, ... Aucune de ces modalités n’a présenté de résultats significatifs, que ce soit sur le rendement ou le taux de protéine du blé. Il est possible que certains de ces produits aient un effet plutôt de biostimulant et il serait intéressant de les étudier sur plusieurs années. Le thé de compost a également été testé, en lien avec Arvalis-Institut du végétal, sur la dernière campagne et les essais sur ce sujet devraient être reconduits cette année.
 

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