Aller au contenu principal

GMS
Revaloriser les prix : une urgence

Une délégation FDSEA/JA a rencontré ce vendredi la direction du magasin Auchan d'Avrillé. L'objectif : dénoncer l'urgence de la revalorisation des prix pour les productions lait et viande.

© AA

Interview

Les Pouvoirs publics doivent accompagner la hausse des prix

Lors du Sia, le président de la FRSEA Pays de la Loire, Joël Limouzin, accompagné de responsables des départements de la région, s’est entretenu avec des patrons de la GMS.

Quelles ont été les réactions de la GMS face à la demande de revalorisation des prix ?
Les patrons des GMS, rencontrés un  par un, sont plus ou moins conscients des difficultés de l’élevage. Certains ne s’intéressent qu’à la concurrence, notamment celle de Leclerc, très dure. D’autres constatent que l’approvisionnement se tend. Ils constatent aussi la  “céréalisation” de la France. Serge Papin demande à revisiter la Loi de modernisation de l’économie (LME), mais il est bien le seul. Pour lui, la LME favorise la régression des filières agricoles. Les grandes marques internationales sont vendues à prix coûtant ; la GMS ne gagne rien dessus. La GMS se fait donc sa marge sur les autres produits, souvent vendues par des PME qui n’ont d’autre choix que de vendre aux GMS.

Revisiter la LME : la solution ?
À défaut d’une solution, c’est au moins une piste à explorer. Ce qu’il faut faire, c’est trouver des mécanismes pour répercuter les coûts de production à l’aval. Serge Papin est prêt à envisager une revalorisation du prix de vente des produits agricoles à condition que la revalorisation revienne aux agriculteurs. Mais il faudra de la transparence à tous les niveaux pour être sûr que la revalorisation ne se perde pas en chemin. Serge Papin précise que Système U a augmenté les prix sur la volaille et le porc, mais il a été le seul. Comme d’habitude, ce n’est tenable que si  le concurrent GMS d’à côté fait de même. Or, que ce soit Auchan ou Carrefour, ils ne parlent absolument plus de revalorisation des prix.

Vous avez demandé au préfet de convoquer une réunion avec tous les distributeurs. Dans quel but ?
Les GMS nous l’ont dit au Salon : faire passer l’idée au consommateur qu’il faut augmenter le prix du lait ou de la viande de quelques centimes ne pose aucun problème. Mais tout le monde doit le faire en même temps. Il faut que les Pouvoirs publics appuient cette volonté. Comme celle de faciliter la descente de ces quelques centimes dans notre portefeuille. Revisiter le seuil de revente à perte en l’accolant d’un cœfficient de revalorisation des filières alimentaires pourrait constituer une piste de travail que nous engageons au sein de la FNSEA. Dans cette affaire, nous avons rencontré une GMS publiquement prête à expliquer la nécessaire revalorisation des prix agricoles à condition d’un retour dans nos exploitations. Nous ne sommes pas dupes. La force publique devra s’emparer de ce sujet. Et que nos industriels et coopératives entendent bien aussi le message de stopper leur guerre commerciale suicidaire pour passer des baisses. Ce n’est plus tenable.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Des conditions météo qui malmènent les récoltes

Les récoltes de cultures de printemps sont fortement perturbées par la pluviométrie. Reportage à La Séguinière où les…

Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Le site de l'Abeille 2, à Mazières-en-Mauges.
La main tendue de LSDH
aux producteurs Lactalis
Dans un communiqué daté du 11 octobre, la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH) a annoncé une "main tendue" aux familles de…
Michel Barnier et Annie Genevard ont visité le Sommet de l'élevage le 4 octobre 2024
Premières annonces du Gouvernement Barnier
Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-…
Irrigation : en Loire-Bretagne, importante hausse de la redevance pour 2025-2030

Les membres du comité de l'agence de l'eau Loire-Bretagne et du conseil d'administration ont adopté, le 15 octobre, le 12e…

Thomas Godard fournit chaque année environ 250 tonnes de mâche à sa coopérative.
La mâche,c'est toute l'année !

Thomas Godard est maraîcher à Beaupréau-en-Mauges (La Poitevinière). Il produit principalement de la mâche, ainsi que du…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois