Aller au contenu principal

Méthanisation
Rivergaz, pionnière dans la production de digestat hygiénisé

A Maulévrier, l’unité de méthanisation Rivergaz a démarré le 30 novembre. Un projet né de la volonté de préserver l’aire de captage du Ribou Verdon, qui fournit en eau la ville de Cholet. Une partie du digestat, hygiénisé, est exporté en zones céréalières.

Laurent Loiseau, aviculteur à La Tessoualle et président (jusqu’au 24 mars) de la SAS. Il vient de passer la main à Mathieu Body.
© AA

Du biogaz au service de l’eau. « A l’origine, il y a la question de la qualité de l’eau dans le bassin versant Ribou-Verdon, explique Laurent Loiseau, président de la SAS Rivergaz. Nous cherchions à exporter le phosphore présent en excédant, nous avons étudié plusieurs possibilité, compostage, bourse d’échange... L’option la plus intéressante économiquement s’est avérée être la méthanisation en voie infiniment mélangée ».


Pas de maïs dans le méthaniseur
Les exploitants se sont donc lancés dans le projet, avec un principe directeur en tête, qui ne les a jamais quittés : « pas de maïs : on ne veut pas donner à manger au méthaniseur ce que mangent nos vaches ! ». Pour pallier le souci de saisonnalité des apports, Rivergaz introduira, en été, des issues de céréales et de la glycérine. Les associés apporteront aussi des cultures intermédiaires à vocation énergétique, comme des Cipan.
Ces associés, ce sont actuellement 29 exploitations en polyculture élevage, pour une cinquantaine d’agriculteurs. Au départ, ils ont été épaulés par la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire (voir la carte des projets accompagnés ci-contre) : « son appui a permis de “faire prendre la mayonnaise” dans le groupe, explique Laurent Loiseau. La Chambre a aussi effectué le plan d’épandage ».
L’unité, qui a nécessité un investissement de 10 millions d’euros, est dimensionnée pour avaler 47 000 t de matières entrantes à l’année, soit une moyenne de 5 camions par jour. à la sortie, le digestat liquide, riche en azote et rapidement assimilable par les plantes, retourne en intégralité chez les associés. Quant à la partie solide, riche en phosphore, elle est envoyée à la fois chez ces associés et  exportée chez des céréaliers.


Un biofiltre à bruyère neutralise les odeurs
Particularité de Rivergaz ? C’est l’hygiénisation du digestat solide. « Nous sommes le premier site des Pays de la Loire équipé de l’hygiénisation du digestat », souligne Laurent Loiseau. Cette hygiénisation sera obligatoire au 1er janvier 2023 pour toutes les unités de plus de 10 associés ou plus de  30 000 tonnes. Le principe ? La matière passe dans des dilacérateurs qui réduisent la granulométrie jusqu’à 12 mm, ce qui permet une stérilisation plus efficace. Pour être stérilisé, le digestat est chauffé à 70°C pendant 1 heure. Gros avantage : « il n’y a pas de contamination possible d’une ferme à l’autre ».  
Localement, le projet de production d’énergie verte de Rivergaz n’a pas suscité d’opposition. Une attention particulière a été portée au traitement des odeurs : les manipulations s’effectuent en circuit fermé et l’air est filtré dans un biofiltre à bruyère.
L’unité produit pour l’instant juste le quota attribué, soit 220 NormoM3/heure. Mais l’assouplissement récent de la législation en matière de capacité maximale d’injection (Cmax) devrait permettre à Rivergaz de moduler, à terme, la production de biométhane en fonction des apports. « Nous voyons d’un bon œil que l’Etat lâche ainsi la bride sur les quotas d’injection », note Laurent Loiseau.
S.H. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois