Productions animales
S’installer en aviculture
Le forum avicole du 25 septembre, à La Pommeraye, a abordé le thème de l’installation.
“La volaille, ce n’est pas un capital mais un revenu.” Les propos de Dominique Marsault ont le mérite d’être clairs. éleveuse bovine en race allaitante à Chaudron-en-Mauges, elle a créé il y a deux ans un atelier cailles de reproduction. Elle a présenté son installation lors du forum avicole, le jeudi 25 septembre, à La Pommeraye. “Mes cailles payent mes vaches”, résume-t-elle.
Avec 400 départs en retraite jusqu’en 2020, l’aviculture dans le Maine-et-Loire semble offrir des opportunités, explique Caroline Sournac, conseillère installation transmission de la Chambre d’agriculture. La réussite de l’installation passe aussi par une préparation de la transmission avec le cédant. “Il doit maintenir l’outil de production aux normes”, remarque Philippe Grimaud, conseiller avicole.
Gain de temps
Auparavant pluriactive, Dominique Marsault a choisi cette production pour se consacrer au métier d’agricultrice. Pourquoi la caille ? “C’est une production qui me permettait de continuer à m’occuper des vêlages des bovins.” D’ailleurs, elle constate que cette production ne lui demande que 4 heures de travail par jour.
Pour un confort de vie, le temps de travail compte beaucoup pour les jeunes. “La volaille est une production qui permet d’avoir des libertés. Si on s’organise bien, on peut se permettre de partir sans remplaçant,” explique Gaël Morinière. Il est installé depuis le 1er avril 2014 à Jallais. C’est une reprise familiale. Il construit un bâtiment de 1 750 m2 en poulet et dinde. “J’ai choisi de bétonner le sol de mon bâtiment pour gagner du temps au nettoyage” explique le jeune éleveur de 28 ans. Pour Tristan Poincloux, installé à la même date, c’est “le mode de production technique et performant” qui l’a incité à se lancer dans son projet d’installation. Il s’installe à La Chapelle-Hullin dans la production de volaille de chair sans terre. Il construit plus de 4 500 m2 de bâtiment.
Du projet à son aboutissement, de nombreuses évolutions peuvent avoir lieu. Comme pour Gaël Morinière. “En 2011, dans mon projet initial, Doux devait être mon principal partenaire. Finalement, je travaille avec Valiance.” C’est aussi pour anticiper ces évolutions de marché que le jeune aviculteur fait construire un bâtiment qui peut à la fois accueillir du poulet mais aussi de la dinde.
Le partenaire joue un rôle primordial pour le financement. “Dans un projet d’installation, nous regardons bien-sûr le candidat, mais aussi l’accompagnement du partenaire, sa solidité et sa durée d’engagement”, explique Denis Vaillant du Crédit agricole Anjou Maine. Pour lui, un projet de bâtiment neuf avec un financement bancaire à 100 % lui semble impossible. “Il faut qu’il y ait un minimum d’apport.”