Interview
Souveraineté alimentaire : j’invite tous les agriculteurs à se connecter le 18 mai
Interview
En vue du colloque sur la souveraineté alimentaire qui aura lieu le 18 mai, en présence d'Emmanuel Macron et Julien Denormandie, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, invite tous les agriculteurs à participer au débat.
En vue du colloque sur la souveraineté alimentaire qui aura lieu le 18 mai, en présence d'Emmanuel Macron et Julien Denormandie, Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, invite tous les agriculteurs à participer au débat.
Qu’est ce que les agriculteurs attendent du colloque sur la souveraineté alimentaire, qui aura lieu le 18 mai, en présence d’Emmanuel Macron ?
Les agriculteurs attendent la reconnaissance de leur rôle essentiel dans l’alimentation des français. Après la crise de la Covid-19, qui a montré la fragilité de toutes les chaînes d’approvisionnement, que ce soit pour les aspirateurs ou les puces électroniques aujourd’hui, l’agriculture, elle, a réussi à fournir l’alimentation. Cela a été difficile, il faut donc reconnaître le rôle des agriculteurs, de tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Les revenus ne sont pas toujours au rendez-vous, malheureusement, et c’est bien l’ensemble de ces sujets que nous voulons poser.
Que réclamez-vous pour conforter cette souveraineté alimentaire ?
Le 9 mai dernier, nous avons fêté l’Europe. L’Europe a été une décision essentielle pour développer dans le territoire européen, la capacité à nourrir les populations. Pour nourrir les Français et le Européens, il faut des agriculteurs qui travaillent dans des exploitations durables, c’est-à-dire rentables, et qui produisent des aliments sains et de qualité en intégrant les attentes des consommateurs tout en ayant des prix qui couvrent ces coûts de production. Or, aujourd’hui, les justes prix payés aux agriculteurs ne sont pas toujours au rendez-vous. Il y a une question de compétitivité de nos exploitations agricoles. Aujourd’hui on importe un fruit et légume sur deux. Nous avons laissé filer cette production parce que d’autres pays sont venus prendre nos marchés car ils sont plus compétitifs. Il faut donc poser la question des prix payés, de la compétitivité et des règles du jeu qui doivent être égales au sein de l’UE.
Il faut revoir les normes françaises à la baisse ou les règles européennes à la hausse ?
Il faut surtout que la France ne s’imagine pas être une île. Nous sommes dans un espace européen, dans un jeu concurrentiel mondial et on est obligé de tenir compte de ce qui se passe ailleurs. Les Français ont manifesté leur volonté d’une alimentation saine, sécurisée, diversifiée et de proximité. Je souhaite que cet état d’esprit dure mais je vois aujourd’hui la compétition revenir, des distributeurs encore communiquer sur des prix bas. Certains Français ont besoin de prix accessibles, il faut le dire aussi, on ne peut pas s’exonérer de ces réflexions-là. Mais on ne peut pas vouloir des produits premium en Europe et laisser entrer des produits low cost, sans aucune garantie.
Il faudrait interdire l’importation de produits qui ne respectent pas la norme en France ?
Il faut en tout cas réguler les importations. Dans la loi Egalim, l’article 44 dit interdire l’importation de produits qui ne respectent pas les mêmes règles. Ce n’est pas respecté aujourd’hui. Il s’agit peut-être aujourd’hui aux frontières des règles sur le bilan carbone, sur l’empreinte environnementale, sur des normes sanitaires. Les jeunes agriculteurs qui s’installent aujourd’hui ont besoin d’un même niveau de vie que leurs frères et sœurs qui sont dans d’autres milieux. Lors de ce grand rendez-vous de la souveraineté, nous aurons le plaisir d’échanger avec le président de la République ainsi qu’avec les ministres de l’Agriculture et de l’Industrie. C’est vraiment le lieu où nous pourrons définir comment réussir la souveraineté alimentaire. J’invite tous les agriculteurs à se connecter.
Les agriculteurs attendent la reconnaissance de leur rôle essentiel dans l’alimentation des français. Après la crise de la Covid-19, qui a montré la fragilité de toutes les chaînes d’approvisionnement, que ce soit pour les aspirateurs ou les puces électroniques aujourd’hui, l’agriculture, elle, a réussi à fournir l’alimentation. Cela a été difficile, il faut donc reconnaître le rôle des agriculteurs, de tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Les revenus ne sont pas toujours au rendez-vous, malheureusement, et c’est bien l’ensemble de ces sujets que nous voulons poser.
Que réclamez-vous pour conforter cette souveraineté alimentaire ?
Le 9 mai dernier, nous avons fêté l’Europe. L’Europe a été une décision essentielle pour développer dans le territoire européen, la capacité à nourrir les populations. Pour nourrir les Français et le Européens, il faut des agriculteurs qui travaillent dans des exploitations durables, c’est-à-dire rentables, et qui produisent des aliments sains et de qualité en intégrant les attentes des consommateurs tout en ayant des prix qui couvrent ces coûts de production. Or, aujourd’hui, les justes prix payés aux agriculteurs ne sont pas toujours au rendez-vous. Il y a une question de compétitivité de nos exploitations agricoles. Aujourd’hui on importe un fruit et légume sur deux. Nous avons laissé filer cette production parce que d’autres pays sont venus prendre nos marchés car ils sont plus compétitifs. Il faut donc poser la question des prix payés, de la compétitivité et des règles du jeu qui doivent être égales au sein de l’UE.
Il faut revoir les normes françaises à la baisse ou les règles européennes à la hausse ?
Il faut surtout que la France ne s’imagine pas être une île. Nous sommes dans un espace européen, dans un jeu concurrentiel mondial et on est obligé de tenir compte de ce qui se passe ailleurs. Les Français ont manifesté leur volonté d’une alimentation saine, sécurisée, diversifiée et de proximité. Je souhaite que cet état d’esprit dure mais je vois aujourd’hui la compétition revenir, des distributeurs encore communiquer sur des prix bas. Certains Français ont besoin de prix accessibles, il faut le dire aussi, on ne peut pas s’exonérer de ces réflexions-là. Mais on ne peut pas vouloir des produits premium en Europe et laisser entrer des produits low cost, sans aucune garantie.
Il faudrait interdire l’importation de produits qui ne respectent pas la norme en France ?
Il faut en tout cas réguler les importations. Dans la loi Egalim, l’article 44 dit interdire l’importation de produits qui ne respectent pas les mêmes règles. Ce n’est pas respecté aujourd’hui. Il s’agit peut-être aujourd’hui aux frontières des règles sur le bilan carbone, sur l’empreinte environnementale, sur des normes sanitaires. Les jeunes agriculteurs qui s’installent aujourd’hui ont besoin d’un même niveau de vie que leurs frères et sœurs qui sont dans d’autres milieux. Lors de ce grand rendez-vous de la souveraineté, nous aurons le plaisir d’échanger avec le président de la République ainsi qu’avec les ministres de l’Agriculture et de l’Industrie. C’est vraiment le lieu où nous pourrons définir comment réussir la souveraineté alimentaire. J’invite tous les agriculteurs à se connecter.
Programme :
Ouverture par Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation
Table ronde 1 : Souveraineté alimentaire, avons-nous encore le choix ?
Intervenants : Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur ; François Bayrou, Haut-Commissaire au plan ; Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance ; Sébastien Abis, Directeur du Club Demeter et Chercheur associé à l’IRIS et Dominique Chargé, Président de la Coopération Agricole.
Intervenants : Thierry Breton, Commissaire européen au marché intérieur ; François Bayrou, Haut-Commissaire au plan ; Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance ; Sébastien Abis, Directeur du Club Demeter et Chercheur associé à l’IRIS et Dominique Chargé, Président de la Coopération Agricole.
Table ronde 2 : Comment réussir le défi de la souveraineté alimentaire ?
Intervenants : Sébastien Windsor, Président APCA ; Pascal Canfin, Député Européen; Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France et Samuel Vandaele, Président de Jeunes Agriculteurs.
Regard croisés avec Christiane Lambert et Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction Les Echos et éditorialiste France Inter.
Intervenants : Sébastien Windsor, Président APCA ; Pascal Canfin, Député Européen; Valérie Pécresse, Présidente de la région Île-de-France et Samuel Vandaele, Président de Jeunes Agriculteurs.
Regard croisés avec Christiane Lambert et Dominique Seux, directeur délégué de la rédaction Les Echos et éditorialiste France Inter.
Temps fort 3 : Le président de la République répond aux agriculteurs.
Emmanuel Macron répondra aux questions posées par les agriculteurs. Une vaste campagne d’appel à interagir avec le Président de la République est mise en place.
Emmanuel Macron répondra aux questions posées par les agriculteurs. Une vaste campagne d’appel à interagir avec le Président de la République est mise en place.