Eau
Trois avis favorables de la session Chambre d’agriculture
Qualité des eaux, accès à la ressource, milieux, des projets de textes engageant étaient soumis à l’avis des élus.
de la Vallée et des problématiques de gestion de la ressource en eau associée. La visite de la station de pompage de
St-Martin-de-la-Place gérée par l’Entente et permettant d’alimenter le réseau d’irrigation Beaufort-Brion-Jumelles à destination de 60 adhérents irrigants, mais aussi celle de la coopérative Anjou Plant (en photo) ont ainsi permis d’illustrer ces questions.
C’est à Vivy, au cœur de la Vallée, que se sont retrouvés en session les élus de la Chambre d’agriculture. Suite à l’approbation des comptes financiers 2008, l’assemblée s’est penchée sur les problématiques de gestion des ressources en eau et de qualité. À l’ordre du jour : le projet de Sdage (Schéma directeur d’aménagement et de gestion des eaux), le processus en cours de révision des ZRE (Zone de répartition des eaux) du bassin Loire-Bretagne et le 4e programme d’actions de la Directive nitrates et plan d’actions phosphore.
Projet Sdage : être ambitieux écologiquement mais réaliste
L’actuel projet de Sdage vise à la réduction des pollutions en nitrates, phosphore, et pesticides, à la maîtrise des prélèvements en eaux mais aussi à la préservation des zones humides. Les nombreux échanges ont permis aux élus de rappeler l’importance d’un Sdage qui tienne compte de l’équilibre économique des exploitations. Ainsi, les élus de la Chambre d’agriculture ont émis un avis favorable sur le projet sous réserve de plusieurs modifications. Parmi celles-ci, sur le volet phosphore, au regard des conséquences économiques et techniques des dispositions du Sdage, les élus demandent la mise en place de mesures d’accompagnement financées pour permettre aux élevages de s’adapter. Parallèlement, ils souhaitent que pour la gestion quantitative de la ressource soit mise en place une politique de développement maîtrisée. Elle devra tenir compte d’une analyse factuelle des ressources disponibles, comme par exemple sur le cénomanien et faire la part belle au stockage de l’eau en hiver. L’engagement de la profession en faveur des gestions collectives a été rappelée. Il s’agit pour elle de rester très présente dans la définition des règles de répartition des volumes, comme par exemple sur les eaux superficielles de l’Authion. Enfin, concernant la préservation des zones humides, les professionnels insistent sur la nécessité d’une consultation approfondie des acteurs locaux et de la hiérarchisation des priorités et réglementations en fonction des enjeux des différentes zones. L’adoption définitive du Sdage est prévue pour fin 2009.
Révision des ZRE du Bassin Loire Bretagne : une nécessité de clarification
Dans la perspective de révision des ZRE du Bassin Loire Bretagne, les membres de la session présents restent en attente de clarifications sur la portée des nouveaux zonages. Ils ont insisté notamment sur l’importance de prendre en compte la diversité des ressources et la complexité du comportement des nappes. C’est sur le bassin versant du Loir que le désaccord avec les propositions de la Diren de bassin est le plus vif. Par ailleurs, le principe d’une gestion collective par l’organisme unique des prélèvements d’eau sur les eaux superficielles du bassin de l’Authion est accepté, sous réserve de la mise en place d’un cadre bien défini, tenant compte de la diversité des ressources et en cohérence avec le développement de l’activité agricole.
Arrêté départemental sur la qualité de l’eau : la Chambre d’agriculture partenaire du programme d’actions
Améliorations des pratiques de fertilisation, gestion de l’interculture et réduction de l’utilisation des pesticides sont autant d’actions sur lesquelles la Chambre d’agriculture s’est engagée à accompagner les agriculteurs, souhaitant que la stabilité du cadre réglementaire et la mobilisation concertée et dynamique des acteurs permettent l’atteinte des objectifs fixés par la directive-cadre sur l’eau. L’avis favorable donné au projet d’arrêté, qui prévoit en particulier la généralisation de dispositif végétalisé en bordure de cours d’eau, est assorti d’une réserve forte sur la nécessaire convergence des cartes qui font référence en la matière.
Benoît Aupecle