TRINOTTIÈRES
Une Faf pour réduire les coûts de production
Le Rendez-vous de l’élevage caprin s’est tenu mardi 11 décembre.
Trinottières.
Mettre en place une fabrique d’aliments à la ferme en élevage caprin. Les éleveurs s’y sont intéressés au travers de l’exemple de la Faf de l’élevage porcin des Trinottières. La question au cours de cette après-midi organisée par Élevage conseil Loire Anjou : comment le transposer en élevage caprin ? Comme le rappelle Manon Gillier, de la Chambre d’agriculture, entre 2011 et 2012, “les coûts de production ont augmenté de 41 à 65 €/1 000 l. Les aliments achetés, eux, ont augmenté de 68 à 77 %”. Force est de constater que dans des élevages peu autonomes, l’efficacité technique ne suffit plus.
Les agriculteurs ont réfléchi ensemble aux conditions de réussite d’un tel type de fabrique. Selon eux, “une taille minimum pour la rentabilité, du foncier disponible, savoir valoriser des matières premières, choisir les bonnes céréales, avoir des connaissances pour acheter”. Un agriculteur ajoute : “Une Faf, c’est mieux valoriser les achats”. Denis Olivier, responsable de l’élevage porcin aux Trinottières le confirme. “Nous achetons toutes nos céréales paille. Le seul apport est le maïs. Et pourtant, grâce à la fabrique, nous avons économisé 15 à 20 € sur le GTE par rapport à de l’aliment standard”. Le temps ? “Cela demande 15 minutes par tonne”, explique Denis Olivier. Des freins ? “L’investissement”, s’accordent les éleveurs. Manon Gillier souligne que “des aides sont possibles avec le PMDE et le Conseil général”. Autre solution qu’a abordée Florie Bergeon, conseillère en production caprine à Élevage conseil Loire Anjou : “Pour ne pas avoir de fabrique à soi, il existe des camions Faf qui proposent de se déplacer et fabriquent l’aliment”. Le coût de fabrication en moyenne : 37 €/ heure.
H. R.
Exemple
Ration chèvres laitières
Florie Bergeon, conseillère en production caprine à Élevage conseil Loire Anjou a proposé une ration avec différentes matières premières correspondant à un aliment acheté. La ration se composerait de 30 % de maïs, 30 % de tourteau de soja, 20 % de blé dur, 10 % de luzerne 18 % MAT, et 10 % de pulpe de betterave déshydratée. En tenant compte des prix actuels, la ration est évaluée à 366 €/t (en comptant 20 € de coût de fabrication). Un prix en deça d’un aliment marché. “En ce moment, l’aliment est à un peu plus de 400 €”, explique l’un des éleveurs présents.