Aller au contenu principal

Viande bovine : des bonnes nouvelles de la consommation ?

A Cholet, les éleveurs et acheteurs associés de Maine-et-Loire (Elvea 49) tenaient vendredi 15 mars leur AG. L’occasion pour eux de se réjouir de la stabilisation du marché, mais aussi de constater la hausse régulière du nombre d’animaux voués à la transformation.

Les membres du conseil d’administration d’Elvea 49, lors de l’assemblée générale de l’association vendredi 15 mars à Cholet. Au centre gauche Jean-Sébastien Bidet, président ; au centre droit Stéphane Jamin, vice-président acheteur.
Les membres du conseil d’administration d’Elvea 49, lors de l’assemblée générale de l’association vendredi 15 mars à Cholet. Au centre gauche Jean-Sébastien Bidet, président ; au centre droit Stéphane Jamin, vice-président acheteur.
© AA

Une lueur d’espoir. La filière bovine française guette depuis 20 ans les prémices d’une reprise de la consommation. Or, en ce début d’année, le marché envoie un signal positif. Selon les chiffres d’Interbev (panel Kantar), l’achat de viande bovine des ménages a progressé de 2,1 % en janvier 2019 en France, par rapport à janvier 2018. Elvea 49, l’organisation non commerciale qui regroupe 216 éleveurs, 23 négociants et 1 abatteur du département, l’a constaté avec satisfaction lors de son AG annuelle, vendredi 15 mars à Cholet.


Certes, les ventes ont fini de chuter, mais la bonne nouvelle est tout de même à nuancer.  D’abord parce que le frémissement n’a pour l’heure impacté favorablement ni les prix, ni les volumes commercialisés. « En 2018, le collège acheteurs d’Elvea 49 a mis en marché 22 652 animaux », rapporte Stéphane Jamin, vice-président de l’association. Soit 2 % de moins qu’en 2017.
« Nous pensions tous que le cours du jeune bovin (JB) atteindrait un pic en décembre 2018 », poursuit Stéphane Jamin. La conjoncture internationale en a décidé autrement.  « Les sanctions économiques à l’égard de la Turquie, décrétées par l’administration américaine, ont provoqué l’effondrement de la livre turque. Les ménages n’ayant plus les moyens de s’acheter de la viande, les excédents de stocks destinés au marché turc ont par conséquent inondé le marché européen », développe Stéphane Jamin. En 1 mois, le JB classé O a ainsi perdu 40 centimes d’€ / kg de carcasse.


Mais la hausse de conso du mois de janvier est difficile à appréhender pour une autre raison. Structurelle cette fois. Car elle est dûe en grande partie à une montée en puissance de la viande pour hacher (VPH) pur boeuf. « On en est aujourd’hui à 52 % d’animaux consommés sous forme de VPH en France, et on se dirige vers les 60 % en 2022. En d’autres termes, le burger a détrôné le jambon-beurre », lance Jean-Sébastien Bidet, président d’Elvea 49. Moyennant une valorisation croissante des parties avant des bovins, au détriment des morceaux nobles de l’arrière. « Aujourd’hui, des faux-filets sont passés en steak haché, parce qu’on a de plus en plus de mal à écouler les muscles nobles », confirme Benoît Cavrel, directeur achats de Charal, présent à l’AG.


Vincent Faure

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Emmanuel Gourichon et Marie Renou élèvent une centaine de chapons pour les fêtes de fin d'année.
Des volailles bio pour les fêtes

Emmanuel Gourichon et Marie Renou, de l'élevage Un grain de folie à Lys-Haut-Layon, élèvent des chapons, dindes et pintades…

Nathalie Gimonet (directrice de cabinet du préfet), Pierre-Julien Eymard (directeur départemental des territoires (DDT 49), Frédéric Rozet (chef de service départemental OFB 49) et Régis Gallais (référent réseau loup à l'OFB Pays de la Loire) ont tenu un point presse sur le loup vendredi 13 décembre.
L'OFB explique sa démarche de recherche d'indices

Accusée par certains de chercher à dissimuler la présence du loup sur le territoire départemental, les responsables de l'OFB…

Nicolas Le Labourier, de Quatuor Transactions et Gwenaëlle Durand, de Cerfrance Maine-et-Loire, ont évoqué l'accompagnement à la transmission d'entreprise effectué par les deux structures partenaires.
Après 2 années favorables,  des temps plus compliqués
Cerfrance Maine-et-Loire a dressé la semaine dernière un bilan des résultats économiques de l'année 2023, les tendances pour l'…
Levée de céréales bio à La Bohalle.
Une bonne levée, peu de maladies
Début décembre, les semis de céréales sont quasiment terminés dans le Maine-et-Loire, avec une levée plutôt bonne et, globalement…
L'équipement de la SCEA de Roumé a permis de sécher 314 tonnes de luzerne en 2024.  La partie droite du bâtiment abrite, quant à elle, des cellules de stockage des céréales de l'exploitation.
Le choix du foin séché en bottes
La SCEA le Roumé, à Yzernay, a investi dans un séchoir à bottes. L'exploitation ouvrait ses portes dans le cadre des Jeudis du…
Plein les bottes de la paperasse !

La FDSEA et les JA49 ont mené cette semaine une série d’actions sur tout le département pour dénoncer les entraves…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois