Aller au contenu principal

Sommet de l'élevage
Premières annonces du Gouvernement Barnier

Le Premier ministre, Michel Barnier, a arpenté le 4 octobre, les allées du 33e Sommet de l'élevage à Cournon d'Auvergne (Puy-de-Dôme), en compagnie d'Annie Genevard. Il a fait une série d'annonces qui doivent être « complétées » indiquent les syndicats agricoles. 

Michel Barnier a été le dernier homme politique à défiler dans les allées du Salon après les visites notamment d'Eric Zemmour le 1er octobre, de Marion Maréchal et de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard. Venue la veille, elle a accompagné Michel Barnier dans sa déambulation dans une ambiance un peu morose. Il est vrai que les crises se succèdent depuis quelque temps dans le milieu agricole, qu'elles soient sanitaires (FCO, MHE), climatiques et économiques, notamment avec la décision de Lactalis de cesser 9 % de sa collecte d'ici 2030.

Plus de pragmatisme

Dans ce contexte, la prise de parole du chef du Gouvernement « venu au contact des agriculteurs » était attendue. Michel Barnier « qui a vu un monde agricole responsable, engagé pour faire évoluer ses pratiques », a annoncé « une enveloppe de 75 millions d'euros » pour les éleveurs victimes de la FCO 3. Il a également évoqué le déblocage de « prêts garantis par l'Etat pour les exploitations qui en ont besoin », une demande pressante de la profession agricole, notamment des éleveurs et des céréaliers. Le Premier ministre s'est aussi engagé sur une simplification des contraintes réglementaires et une extension des dates d'épandage, tout en laissant à sa ministre de l'Agriculture le soin de préciser et de chiffrer les annonces. Il a confirmé les propos de sa déclaration de politique générale concernant le projet de loi d'orientation. « Elle sera à l'ordre du jour en janvier, et sera améliorée et amendée », a-t-il soutenu. Sur le dossier de la prédation, il a estimé que « nous sommes à un moment clé pour augmenter la capacité de prélèvement ». Le groupe national loup (GNL) doit se réunir à la mi-décembre avec les dernières estimations de la population lupine. Au regard de celle-ci, le GNL pourra décider ou non une augmentation du taux de prélèvement aujourd'hui établi à 19 %, soit 209 individus pour l'année 2024. Au passage, Michel Barnier a salué la décision des autorités européennes de vouloir abaisser le statut de protection du loup : « Il y a mouvement sur cette question. On va vers moins d'idéologie et plus de pragmatisme », a-t-il déclaré.

Braises mal éteintes

Dans un communiqué du 4 octobre, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs, ont considéré ces premières annonces « comme un premier pas ». Les deux syndicats appellent « à majorer le montant de l'enveloppe budgétaire consacrée à l'indemnisation des pertes, pour couvrir les pertes réelles directes et indirectes, et à accélérer les dispositifs de vaccination, notamment via la commande publique, pour la FCO 8 » qui ne fait pas partie de l'enveloppe des 75 millions d'euros. Elle est selon le président de la FNSEA « loin de compenser les pertes réelles des éleveurs », une perte qu'il jauge à 150 millions d'euros. Si elles estiment que « ces mesures d'urgence étaient impératives pour donner de l'oxygène aux agriculteurs », les deux organisations agricoles veulent surtout que les promesses du mois du gouvernement Attal qui faisaient suite aux manifestations de fin 2023 début 2024 soient tenues. « L'agriculture reste une victime collatérale des atermoiements politiques de ces derniers mois », regrettent amèrement la FNSEA et JA. Pour contenter un monde en crise et dont l'activité reste stratégique à bien des égards, le Gouvernement sait qu'il doit agir. Mais dans un contexte de réduction des dépenses publiques, il sait que sa marge va être très étroite. Faire trop peu pourrait bien raviver quelques braises mal éteintes dans les campagnes. 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

Jean-Claude Bretault, 55 ans et Vincent Ory, 45 ans, associés de l'EARL de la Bouillère. Installés sur 150 ha, ils élèvent 75 truies en naisseur-engraisseur et 73 vaches laitières. Il y a un robot de traite depuis 2009.
Qui pour remplacer Jean-Claude ?
À l'EARL de la Bouillère à Mauges-sur-Loire (La Pommeraye), Jean-Claude Bretault a entrepris, avec son associé, une série de…
Damien Robert, associé du Gaec LG bio au Tremblay. L'exploitation développe un système basé sur l'herbe, en pâturage, en foin et en affouragement en vert.
Leurs démarches vers l'autonomie
Le Gaec LG Bio, au Tremblay, cherche à concilier autonomie alimentaire de l'élevage et efficacité laitière. La grande majorité de…
Yohann Serreau, producteur en Eure-et-Loir, président de l'Unell.
Ruptures de contrats avec Lactalis : "Une solution pour chaque éleveur à la fin de l'année"

Suite à la décision unilatérale de Lactalis d'interrompre la collecte auprès de 272 éleveurs,  l'Unell (Union nationale…

Un ciné-débat sur les femmes en agriculture

Rencontre avec Valérie Gohier, ancienne agricultrice et aujourd'hui formatrice, qui témoignera à la soirée ciné-débat…

Patrick Pineau et sa fille Marie, de l'entreprise Atlantic Aviculture Services, installée à Tillières
Atlantic aviculture services prend son envol

Société créée en 2009 par Patrick Pineau, AAS (Atlantic aviculture services) continue, malgré les aléas sanitaires, à…

Maladie hémorragique épizootique en France.
Point sur la MHE et la FCO en Maine-et-Loire
Le Maine-et-Loire est largement touché par la MHE et dans une moindre mesure, la FCO8. Aucun cas de FCO 3 à ce jour.
Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois