Village de l'eau
16 syndicats FNSEA/JA déposent plainte contre le maire de Melle
Suite à la mobilisation contre les réserves d'eau sur la commune de Melle (79) et ses alentours, et à la mise en place du Village de l'eau, 16 syndicats du réseau FNSEA / JA, dont la FDSEA et JA 49, ont annoncé avoir déposé plainte le 30 juillet, auprès du Procureur de la République de Niort contre le maire de Melle, Sylvain Griffault.
Ce dernier avait en effet mis à disposition des commandos anti-bassines un terrain qui leur a servi de camp de base pour leur « village de l'eau » du 16 au 21 juillet derniers. Les syndicats justifient leur initiative par les « menaces particulièrement claires et explicites contre les outils de travail des exploitants irrigants », qui ont créé « un préjudice moral avéré, accompagné d'un harcèlement psychologique et de menaces quotidiennes subis pendant plusieurs jours ». Outre le préjudice moral, ils dénoncent le fait que plusieurs milliers de manifestants aient bravé l'interdiction qui leur avait été signifiée de se rassembler : « Le pique-nique et la "grande Marche populaire" pour un moratoire immédiat qui ont eu lieu le 19 juillet 2024 dans la Vienne, alors même que ces manifestations étaient interdites par la préfecture, ont néanmoins eu lieu », rappellent-ils, avec leurs lots de débordements. Et les syndicats de citer pêle-mêle «l'incendie qui s'est déclaré dans les champs de blé, et celui d'un hangar à paille, l'ouverture de silos d'alimentation dans un élevage de poules pondeuses bio et d'autres actes isolés causés à des biens agricoles, ont généré à la fois du stress, des angoisses légitimes et des préjudices matériels pour les adhérents des plaignants et leurs familles ». Et ce sans compter « l'impossibilité de moissonner, d'ouvrir les magasins, de livrer les récoltes aux silos, le paiement de frais de gardiennage... »
La responsabilité du maire de Melle
A l'instar des 145 irrigants qui avaient déjà porté plainte contre le maire de Melle, les 16 plaignants considèrent que Sylvain Griffault «participe à ce préjudice en permettant l'organisation de ce rassemblement menaçant, par la mise à disposition d'un terrain qui pourrait être de nouveau mis à disposition des militants dès l'année prochaine» et d'ajouter : « On ne peut pas impunément aider les casseurs, faire venir des commandos radicalisés de toute l'Europe, leur donner un camp de base, permettre l'instauration d'un contexte particulièrement anxiogène et menaçant sans en assumer la responsabilité ».