Calamités
6 millions d’euros pour 2 150 éleveurs angevins
L’action de la FDSEA et de JA porte ses fruits. Le dossier 49 est définitivement validé par le Comité national.
Le Comité national de gestion des risques en agriculture du 15 décembre vient de valider officiellement le dossier calamités agricoles du Maine-et-Loire avec des taux de perte de 29,6 % sur le maïs fourrage sec et 50 % sur les prairies.
Jusque-là ces taux, déterminés par le Comité départemental d’expertise, n’étaient que provisoires et avaient servi de base pour l’instruction et l’indemnisation des dossiers en septembre dernier. Il restait à attendre une validation nationale, c’est donc chose faite.Au final, l’enveloppe pour les éleveurs du Maine-et-Loire s’élève à 6 millions d’euros.
2 442 dossiers ont été déposés pour 2 150 dossiers éligibles, soit une indemnité moyenne de 2 750 euros par exploitation.
Concernant la mise en paiement, les exploitations qui ont déposé leurs dossiers via Télécalam début septembre ont déjà reçu 100 % de leurs indemnités. Pour les exploi-tations ayant déposé leurs dossiers lors de la 2e quinzaine de septembre, elles n’ont reçu qu’un acompte de 65 %. Le solde de 35 % leur sera donc versé début 2012.
Un soulagement pour les trésoreries
Pour la FDSEA et JA, c’est une grande satisfaction, comme le souligne Emmanuel Lachaize, nouveau secrétaire général de la FDSEA : “C’est une belle victoire syndicale car nous avons su monter un dossier solide et sérieux. Les agriculteurs doivent aussi savoir que nous sommes les seuls syndicats à s’être mobilisés sur ce dossier”. Car l’affaire était loin d’être gagnée avec les pluies de la fin d’été qui ont parfois fait oublier la sécheresse printanière et les volontés d’éco-nomies budgétaires du gouvernement. Il existait un risque réel d’abaisser les taux de pertes, notamment sur le maïs, et donc de diminuer le nombre de dossiers éligibles. “Mais le sérieux de la commission d’enquête qui a sillonné le département et le dossier technique pointu réalisé par la Chambre d’agriculture ont fini par convaincre le Comité national”, poursuit Emmanuel Lachaize.
C’est donc une bouffée d’oxygène pour la trésorerie des exploitations éligibles qui ont dû faire face cette année à des achats de paille et de fourrages supplémentaires à des prix élevés.