Insertion
Actualité chargée au Jardin de cocagne
Visite de Martin Hirsch, portes ouvertes et assemblée générale ont mobilisé l’association et les jardiniers.
Le Jardin de cocagne angevin a fait une rentrée magistrale. Le 11 septembre dernier, la structure d’insertion recevait Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, le père du Revenu de solidarité active (RSA). Une semaine plus tard, des portes ouvertes, vendredi et samedi, ont permis au public d’aller à la rencontre des jardiniers qui cultivent et préparent les légumes qui seront distribués chaque semaine aux adhérents. Des journées également marquées par l’assemblée générale de l’association, le samedi matin. Pour le directeur, Jean-Luc Pineau, « la venue de Martin Hirsch a permis d’avoir un débat autour de l’insertion avec de nombreux hommes politiques. C’est une reconnaissance du jardin de Cocagne dans ses fondements : la lutte contre l’exclusion, le respect de la personne et la solidarité ». Un accompagnement qui permet de réaliser un diagnostic pour les perspectives d’emplois envisageables.
Favoriser l’implication bénévole
Une reconnaissance qui passe aussi par l’échange avec le public. « Il est important pour les jardiniers de montrer leur travail mais également d’évoquer leur parcours ». Un lien primordial qui est au centre du travail réalisé. « L’implication des bénévoles est créatrice de lien social. Pour s’en sortir, les jardiniers ont besoin des professionnels mais aussi des citoyens », note Jean-Luc Pineau. Parmi les projets de l’association pour l’an prochain : continuer à développer le tomatier, un espace de visite où poussent plus de 400 variétés, mettre en place une équipe mobile professionnelle (EMP) si l’amendement est voté pour développer un emploi accompagné et enfin instaurer une ferme pédagogique.
NOËLLE HUART
Visite du tomatier le vendredi matin à 11 h et le vendredi et samedi à 15 h 30.
Le Jardin de cocagne, 02 41 93 19 19.
La FNSEA est favorable au RSA
Lors de son déplacement à Laval, le 28 août dernier, pour financer le surcoût généré par le remplacement du revenu minimum d’insertion (RMI) et de l’allocation de parent isolé (API) par le Revenu de Solidarité Active (RSA), Nicolas Sarkozy souhaite mettre à contribution les revenus du capital. La FNSEA est favorable au RSA et à son financement sur les revenus du capital. Cependant, « alors que 60 % des retraités agricoles touchent un montant inférieur au Smic et que certains atteignent à peine ce niveau en complétant leur pension par un petit revenu foncier, il n’est pas compréhensible et souhaitable que ces retraités doivent participer au financement du Revenu de solidarité active par la taxation sur le peu de revenu foncier qu’ils perçoivent et qui leur permet d’atteindre à peine le Smic », indique la FNSEA. De ce constat, la FNSEA souhaite la mise en place d’un système de franchises qui exonère les revenus fonciers les plus faibles. Le RSA, défendu par Martin Hirsch, haut commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, pourrait être généralisé à l’été 2009. Il est aujourd’hui expérimenté dans une trentaine de départements. Il devrait permettre aux bénéficiaires des minima sociaux reprenant une activité ou aux travailleurs pauvres (à temps partiel, en contrats précaires, etc.) un cumul d’un peu plus de 60 % entre les revenus de solidarité et ceux de l’activité reprise.
Financement
Concrètement, son financement serait assuré par une contribution additionnelle de 1,1 % aux contributions sociales sur les revenus du capital et de l’épargne, qui passent de 11 % à 12,1 %. Seront concernés l’ensemble des revenus d’épargne : assurances vie, dividendes, revenus fonciers, plus-values (à l’exception du livret A, du livret développement durable - ex-codevi, du livret d’épargne populaire…). Cette nouvelle recette alimentera intégralement le Fonds national des solidarités actives dont la mission est d’équilibrer recettes et dépenses du RSA.