Afdi Pays-de-la-Loire s'investit en République Démocratique du Congo
L'association Afdi (Agriculteurs français développement international) Pays-de-la-Loire noue un nouveau partenariat avec une association qui soutient des femmes victimes de violences de guerre dans l'Est de la RDC, République démocratique du Congo.
Déjà impliquée depuis longtemps au Burkina-Faso et, plus récemment, en Tunisie, Afdi Pays-de-la-Loire lance un nouveau partenariat, cette fois avec des partenaires de l'Est de la République démocratique du Congo (RDC), une région marquée par la guerre et l'insécurité. La province du Sud Kivu, frontalière du Rwanda, a subi des conflits à répétition depuis le milieu des années 90, qui ont laissé des traces dans la population féminine. Victimes de viols et mutilations, ces femmes se retrouvent de surcroît marginalisées.
C'est dans ce contexte que l'association Kitumaini ("Espoir"), est venue en aide depuis 20 ans, à 1 500 femmes. Dans un premier temps, celles-ci sont rétablies physiquement dans l'hôpital de Panzi du Docteur Mukwégé, le prix Nobel de la paix 2018. L'association leur permet ensuite de reprendre une place dans la société en s'appuyant sur des activités agricoles. « Nous avons commencé avec une dizaine de femmes sur un champ de 3 ha, et elles se sont vite retrouvées à une centaine sur 3 ha », relate Pierre Lokéka, coordinateur de l'association Kitumaini, de visite en France début août.
Sur les 1 500 femmes qui ont été suivies, certaines ont pu retourner dans leur village. 800 d'entre elles travaillent aujourd'hui sur le Centre Kitumaini, sur 17 ha à présent, et se sont organisées en associations. Mais les besoins restent colossaux, notamment en termes d'alphabétisation et de formation agricole.
Agriculture, alphabétisation, scolarisation
Le partenariat sera basé, comme toujours chez Afdi, sur les échanges de « paysans à paysans ». « Il a vocation à améliorer les productions agricoles des femmes », explique Pierre Lokéka. La région du Sud-Kivu ne produit aujourd'hui que 6 % de ce qu'elle consomme.
Un des premiers chantiers portera sur l'alphabétisation, avec l'ambition de constituer un groupe de femmes qui deviendront « des vulgarisatrices auprès des autres, afin de les aider à devenir autonomes et répondre aux besoins de base de la famille, et permettre aux enfants d'être scolarisés, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », poursuit-il.
S.H.