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Jeunes Agriculteurs
Agriculture et société : JA nourrit la réflexion

Faire évoluer la perception de l’agriculture, faire connaître la réalité des métiers, telle est l’ambition de JA49, en assemblée générale jeudi 16 février.

L’assemblée générale avait lieu jeudi 16 février, aux Ponts-de-Cé.
L’assemblée générale avait lieu jeudi 16 février, aux Ponts-de-Cé.
© AA
Le syndicat jeune s’est penché cette année sur les évolutions du métier d’agriculteur, “un métier pas comme les autres” et majoritairement bien perçu par les Français. JA49 a analysé les rapports complexes qu’entretiennent les citoyens et leur agriculture, tantôt applaudie, tantôt décriée.

Interview de Frédéric Vincent, président de Jeunes agriculteurs 49

Des agriculteurs ouverts et impliqués dans la société

L’assemblée générale de JA49 s’est tenue le 16 février aux Ponts-de-Cé. Thème du rapport d’orientation : pour une agriculture attractive, ouverte à la société et consciente du milieu dans lequel elle évolue. Pourquoi ce choix ?
Frédéric Vincent : Nous nous sommes basés sur le constat que nous ne sommes pas isolés dans notre métier, que nous avons des comptes à rendre et une image à mettre en avant vis-à-vis des citoyens, qu’ils soient consommateurs ou contribuables. Nous cherchons à identifier leurs attentes avant d’y répondre et à voir comment nos pratiques pourraient être en adéquation avec la société.

Quelles tendances sont ressorties de cette réflexion ?
La vision des citoyens est un peu différente de celle des agriculteurs concernant l’activité agricole. Nous avons cherché à voir où se situaient les divergences et par quels moyens on pouvait essayer de rapprocher les points de vue, soit par de la communication, soit par de la formation en commun. Soit aussi, en partageant des projets à l’échelle d’un territoire. Des initiatives existent, d’autres sont à imaginer ou à développer. Nous sommes persuadés qu’il y a moyen et qu’il y a intérêt à partager des occupations entre la population agricole et la population rurale, voire même urbaine.


Des exemples concrets ?
Sur les territoires, on peut parler du développement d’outils de méthanisation. Ils servent à transformer les effluents d’élevage et produisent de la chaleur qui peut être utilisée par la collectivité pour chauffer des maisons médicales, des maisons de retraite, des piscines par exemple.
On peut citer aussi les Amap, où les consommateurs et les producteurs partagent une même vision, un même projet sur un approvisionnement local de produits de saison.

Quelle suite souhaitez-vous donner à cette réflexion ?
Aux jeunes agriculteurs, maintenant, de s’impliquer dans les différents projets de territoire. Peu importe qui est à l’initiative du projet, ce que l’on souhaite c’est que les agriculteurs, en particulier les jeunes, soient acteurs. L’assemblée générale était pour cela une occasion d’ouvrir les personnes à de nouvelles opportunités.

L’avenir de l’agriculture passe par cette communication avec le grand public ?
Nécessairement. Nous devons être entreprenants, novateurs et réactifs pour pouvoir anticiper les attentes des citoyens ou au moins pouvoir y répondre, tout en conservant une efficacité économique sur nos exploitations.

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