Aller au contenu principal

JA
Aides à l’installation : les jeunes agriculteurs s’impatientent

Les Jeunes agriculteurs sont allés dénoncer en préfecture de Maine-et-Loire, le 26 octobre, le blocage du financement de l’installation. Il manque 3 millions d’euros en Pays de la Loire.

Une soixantaine de jeunes en cours d’installation sont venus exprimer leurs difficultés 
auprès de la préfecture d’Angers.
Une soixantaine de jeunes en cours d’installation sont venus exprimer leurs difficultés
auprès de la préfecture d’Angers.
© AA
Depuis le début de l’année, le Maine-et-Loire est direc-tement concerné par les difficultés sur l’installation. Avec une progression des instal-lations aidées importante depuis deux ans (119 en 2005, 157 en 2006 et une prévision de 200 pour 2007), les crédits de financement des prêts bonifiés et DJA (Dotation jeune agriculteur) ne suivent pas. « L’enjeu est de taille, à l’heure où les départs en retraite sont importants, de nombreuses exploitations viables se libèrent », a rappelé Christophe Réveillère, président de JA Maine-et-Loire. Bien qu’ayant rempli toutes les conditions d’accès aux aides à l’installation (voir encadré), de nombreux jeunes se retrouvent dans des situations délicates remettant en cause le projet ou entraînant de graves surcoûts.

Des projets compromis
À l’appel de JA Ouest, chaque département avait pour mot d’ordre d’interpeller son préfet sur le financement de l’installation. Plus de soixante jeunes en cours d’installation, parfois accompagnés de leur cédant, sont venus manifester et exprimer leurs difficultés. Le témoignage de plusieurs jeunes présents a permis de mesurer les difficultés dues aux retards de financement : les cédants et les prestataires doivent attendre, parfois plusieurs mois, le règlement du rachat ou des factures. Certains jeunes, pour ne pas tout compromettre, se voient dans l’obligation de contracter des prêts à court terme, ce qui fragilise d’entrée leur trésorerie. « S’il s’agit d’une installation en famille, on peut s’arranger. Mais comment accueillir dans ces conditions des jeunes non issus du milieu agricole ou hors cadre familial ?», s’interroge Damien Bouhier, secrétaire général de JA.
Début 2007, une nouvelle réglementation du financement des aides a eu pour conséquence des retards importants dans le traitement des dossiers d’installation.
Une difficulté supplémentaire s’est ajoutée à cela : depuis le 1er juillet 2007, l’application de la réglementation européenne ne permet plus de réaliser de prêts “relais”. Cela signifie concrètement que tant que les fonds ne sont pas débloqués par l’État, le candidat à l’installation ne peut démarrer son projet.

Enveloppes au compte-goutte
« Depuis le début de l’année, on assiste à une gestion calamiteuse des aides à l’installation avec des retards de plusieurs mois dans les AF (Autorisations de financement), des versements au compte-goutte, et donc des listes d’attente qui s’accumulent », s’est indigné Christophe Réveillère. En outre, les besoins en financement sont plus importants puisque le nombre d’installations dans les Pays de la Loire augmente encore cette année : « Victimes de notre politique volontariste d’installation, nous sommes aujourd’hui pénalisés ».

Toujours en attente des deux millions d’euros annoncés
JA et la FDSEA 49, soudés pour soutenir les projets des jeunes, ont rencontré la directrice de cabinet du préfet. Jean-Paul Piet, secrétaire général de la FDSEA a rappelé que « le PAD (Projet agricole départemental) de juin 2006, signé entre autres par la DDAF, met comme objectif prioritaire le renouvellement des chefs d’exploitation. L’État doit se donner les moyens de ses objectifs ».
Lors de la rencontre, le président de JA a réaffirmé : « Nous n’accep-terons pas que l’installation soit bradée au nom d’une rigueur budgétaire. Le ministre de l’Agriculture s’était engagé à régler cette situation le 10 septembre dernier. Une annonce de 10 millions d’euros pour la France avait été faite mais, à ce jour, les jeunes attendent toujours ». La délégation a donc demandé que l’État débloque 3 millions d’euros nécessaires en 2007 pour les Pays de la Loire, que les enveloppes arrivent suffisamment rapidement pour ne pas contrarier l’avancement des projets et que, pour 2008, le gouvernement se dote de tous les moyens nécessaires pour assurer sereinement les installations. Le ministère avait annoncé, le jour même, le déblocage d’une enveloppe de 2 millions d’euros pour les Pays de la Loire. Les JA restent cependant vigilants et mobilisés car, d’après les échos, cette enveloppe pourrait mettre du temps à arriver et sera, de toutes façons, insuffisante pour couvrir les besoins.
ISABELLE DOLE
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Anjou Agricole.

Les plus lus

A l'EARL le Pont Montreuil, à Châtelais : Thomas Jolly, conseiller territoire à la Chambre d'agriculture, Alexandre Mosset, chargé de mission agriculture et environnement à Anjou Bleu Commmunauté, Marc, conseiller agricole en recherche d'une exploitation et l'agriculteur Jean-Claude Fournier. "Je suis prêt à faire un parrainage si le jeune le souhaite", a souligné le futur cédant.
Un premier agribus en Segréen pour visiter des fermes à reprendre

Vendredi 21 mars, la Chambre d'agriculture et Anjou Bleu Communauté ont organisé le premier agribus en Maine-et-Loire. Un…

Qui sont les nouveaux agriculteurs ?

Alors que le renouvellement des générations est un enjeu majeur, l'Esa a mené l'enquête Agrinovo, sur les nouveaux…

En matière de phytosanitaires, le SRAL attire l'attention des agriculteurs sur l'absence d'équipements de protection individuels, des pulvérisateurs non contrôlés et sur les conditions d'emploi des produits.
Un bilan des contrôles qui va dans le bon sens

Vendredi 21 mars, le Préfet a réuni la profession agricole et tous les services de l'Etat pour faire un bilan des contrôles…

Olivier Brault succède à Régis Alcocer

Le vigneron Olivier Brault, installé à Brissac Loire Aubance, préside désormais les Caves de la Loire, pour deux années avant…

Anne Mahé, directrice de la fédération Groupama49, Jacques Blondet et Dylan Mortier, préventeur des risques naturels à la caisse régionale de Groupama.
Anticiper le risque inondation
Afin de mieux maîtriser les coûts de sinistres et d'anticiper les risques, Groupama initie des actions de prévention sur le…
Dans le clos de vigne associative de la Pierre à Fourneau, à Saint-Florent-le-Vieil : André Retailleau, vice-président de l'association Vigne et patrimoine du Montglonne, Daniel Thibault, trésorier adjoint et responsable des travaux et Roland Chevalier, viticulteur à la retraite et vice-président.
St-Florent adopte le cépage Floréal

À Saint-Florent-le-Vieil (Mauges-sur-Loire), l'association Vigne et patrimoine du Montglonne (VEPDM) a replanté une vigne dans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 176€/an
Liste à puce
Consulter l'édition du journal l'Anjou agricole au format papier et numérique
Accédez à tous les articles du site l'Anjou agricole
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter d'actualités
L’accès aux dossiers thématiques
Une revue Réussir spécialisée par mois