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Agronomie
Allier fissuration et couverts végétaux

Le CER FRANCE Maine-et-Loire, le constructeur Actisol et le concessionnaire Modema Agri ont organisé le 13 septembre une journée technique sur les sols au Gaec Bocamauges, à Cholet.

Sur cette parcelle de blé récoltée cet été, il y a eu un passage de fissurateur puis un semis de couvert. Les racines du couvert, profondes, prolongent le travail de l’outil mécanique.
© AA

Associer fissuration du sol avec des outils à dents droites et couverture végétale apparaît comme une solution intéressante pour améliorer la fertilité des sols. La journée de mardi à Cholet, qui a attiré plus d’une 50aine d’agriculteurs, a permis d’en constater les effets sur le terrain. « La fissuration permet de créer de la porosité en profondeur, de ré-oxygéner les sols sans en bouleverser les horizons comme le ferait un labour. Ensuite, on laisse les plantes, les repousses en colza ou les couverts semés après un blé, prendre le relais et faire leur travail », a présenté Cédric Lioton, conseiller en agronomie CERFrance Maine-et-Loire. C’est bien la végétation qui valorise le mieux la fissuration, le chevelu racinaire venant prendre la place de la fissuration ». Il est possible aussi d’injecter des ferments, formés d’un mélange de bactéries et de champignons, derrière la dent de fissuration, afin de booster la vie biologique du sol.


Plantes indicatrices de compaction
Le Gaec Bocamauges a mis à disposition deux parcelles  pour des essais. Sur ces parcelles, les sols sont relativement tassés, un phénomène lié, notamment, aux épandages d’effluents organiques. Sur la première, un passage d’outil de fissuration (Demeter) sur une bande et de décompaction (type Quivogne avec des dents courbées) sur une autre ont été effectués juste après la moisson de colza. Constat ? Là où est passé le décompacteur, on voit beaucoup moins de repousses de colza et plus de blocs en surface. Là où est passé le fissurateur, les repousses de colza sont nombreuses. Les adventices sont aussi beaucoup moins présentes. « Alors que dans la partie du champ qui n’a pas été travaillée, on voit des chardons, des renouées des oiseaux, des vergerettes, qui prennent le dessus. Ces plantes sont d’ailleurs des indicatrices des problèmes de compaction des sols », note Cédric Lioton.
 
10 unités d’azote pour la culture suivante
Sur la deuxième parcelle, un travail de fissuration (à l’outil Demeter) a été fait après la moisson de blé. Un semis de couvert a été fait fin juillet avec un mulcher de surface (Stell’Air) sur une partie et avec un déchaumeur à disque classique sur une autre partie. « Sur la partie mulchée, nous arrivons, même avec les conditions météo de cette année, à avoir du vert, souligne Cédric Lioton. On a estimé que l’on a 10 unités d’azote dans ce couvert qui vont être restitués pour la culture suivante, un ray grass. Au prix de l’azote, ce n’est pas rien ! S’il y avait eu de l’eau et si le trèfle du couvert avait pu lever, il y aurait eu peut-être le triple d’azote restituée ».
S.H.

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