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Améliorer le confort de travail 

Depuis sa création il y a 35 ans, l'entreprise La Choletaise Horticulture accorde une grande importance à la santé au travail. La clé de cette politique ? Rester à l'écoute des salariés.

Cette année encore, un groupe de salariés de La Choletaise Horticulture viendra au Sival, pour s'inspirer de solutions et d'innovations. "On s'y rend à plusieurs, cela permet d'échanger ensuite", apprécie Christophe Defois, responsable de la production et de l'organisation du personnel. "Cela a toujours été dans la politique de l'entreprise", complète Nadia Drouet, la responsable qualité sécurité environnement (QSE). L'an dernier, le groupe est revenu du Sival avec une documentation sur un siège ergonomique assis-genou. Après réflexion avec l'équipe, un modèle a été testé dans les différents secteurs pour en évaluer l'intérêt. "Même s'il ne peut pas être utilisé dans toutes les cultures, il assure un meilleur confort pour les travaux au sol", note Nadia Drouet. À La Choletaise, même les petites améliorations sont bonnes à prendre et beaucoup de choses sont testées. Et souvent adoptées. Les 4 pulvérisateurs, désormais adaptés sur des automoteurs électriques, ont soulagé les opérateurs qui devaient auparavant déplacer les cuves de 200 l à la main.

La société emploie 39 permanents, ainsi qu'une 60aine de saisonniers au printemps et 25 à La Toussaint. La grande majorité de la production se fait à même le sol, puisque seul 0,3 ha sur 5,5 ha est équipé de tablettes en hauteur. Très tôt, depuis les années 90, des nacelles ont remplacé les brouettes pour le transport des barquettes. Mais il reste que "le corps est évidemment toujours sollicité et l'on ne peut éviter les positions penchées", note Nadia Drouet. L'entreprise est donc sans cesse à la recherche de solutions pour tenter de réduire cette pénibilité. Et les solutions qui s'avèrent les plus concluantes ne sont pas forcément les plus chères. Pour l'éboutonnage des chrysanthèmes par exemple, elle a testé un exosquelette, jugé "trop encombrant" par les salariés. Là encore, l'essentiel était de pouvoir essayer. Une solution maison, des bancs à roulettes enjambant les plantes, et des sièges pliants, ont été préférés.

S'inspirer de ce que l'on voit ailleurs

Autre aménagement initié en interne : des règles légères en alu, avec des poignées hautes, sont utilisées pour aligner les plants, sans avoir à trop se baisser. Elles ont remplacé des barres lourdes que l'on déplaçait à même le sol. Autre astuce : des fourches à main pour porter les barquettes de plants : "nous avons vu cela chez un horticulteur de Bretagne et adapté l'idée à nos pratiques", confie Christophe Defois. "Nous avons fait fabriquer un prototype par une entreprise locale et nous l'avons fait valider par les équipes". "On gagne en confort de travail avec ces fourches. On a une prise en main plus équilibrée, apprécie Aurélien Barreau, un des salariés. Car ce qui est le plus pénible dans le métier, ce sont les tâches répétitives et en particulier la manipulation des barquettes à même le sol".

Autre amélioration, des marchepieds en alu permettent de composer les rolls, qui sont de plus plus hauts depuis quelques années, dans de meilleures conditions. "Cette solution permet de moins solliciter les épaules", souligne Christophe Defois.

Parfois, c'est une tâche entière que l'entreprise a supprimée, en modifiant ses pratiques : "avant, nous repiquions des boutures à même le sol, ce qui sollicitait énormément les genoux et le dos durant une longue période qui s'étendait de décembre à mars. Désormais, nous repiquons des plants racinés à hauteur". 

Aujourd'hui, des postes restent encore à améliorer. Des tests sont réalisés pour une table élévatrice afin d'éviter au personnel de porter des sacs de 25 kg d'engrais dans les cuves. "Nous avons une table en test, mais elle ne nous donne pas satisfaction. Nous allons tester un autre modèle", explique la responsable QSE, toujours en veille sur la santé au travail.

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