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Au Space, Stéphane Travert défend sa feuille de route

Entre grand espoir et désillusion... C'est le double sentiment qui prédominait au Space cette semaine, à l'heure où le ministre de l'Agriculture déambulait dans les allées du salon.



Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, lors de sa visite inaugurale du Space mardi dernier.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Travert, lors de sa visite inaugurale du Space mardi dernier.
© AA

Alors que la loi issue des Etats généraux de l'alimentation, a déjà fait l'objet de nombreux débats au parlement, elle revenait ce mercredi à l'Assemblée nationale. Ce n'est donc pas une surprise, la visite de Stéphane Travert mardi au Space, a été marquée au fer rouge de l'empreinte des EGA. "Nous aurions aimé vous dire merci pour cette loi, mais nous vous avions aussi alerté sur notre risque de désillusion, à la hauteur des espoirs que nous avons portés. Nous avons étés les premiers de cordée, et nous sommes aujourd'hui les premiers de corvée", a alerté Marcel Denieul, président du Space, dans un discours offensif. Avant de constater : "aujourd'hui le doute s'est installé !"

Arrivé dès mardi matin sur le Space, Stéphane Travert, qui effectuait là sa deuxième visite sur le salon en tant que ministre de l'Agriculture, a d'abord pris un petit déjeuner avec les responsables FNSEA-JA (lire encadré), avant de faire un tour dans les allées du salon, s'arrêtant sur de nombreux stands. "Sur la viande, il y a des débouchés commerciaux à aller chercher notamment sur la restauration collective ou 70 % vient hors de nos frontières. On est prêts à vous aider !" a lancé le ministre. Paul Auffray, président de la FNP, attirait lui l'attention du ministre sur la question de l'étiquetage, une expérimentation française, qui arrive à son terme, "et que certains aimeraient torpiller". Toujours sur le sujet des EGA, Thierry Roquefeuil (FNPL) a abordé avec le ministre la question des indicateurs de prix. "Ce n'est pas possible de formuler un prix, sans prendre en compte le prix de revient du producteur", s'indigne le président de la FNPL.

 

Loi et plans de filière
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"Il faut être clair sur deux points : d’abord, la loi et les engagements volontaires des acteurs, exprimés dans les plans de filière doivent avancer ensemble. J’entends ceux qui voudraient que l’Etat règle tout par son autorité normative. Eh bien non. Loi et plans de filière sont les deux jambes du chantier économique des EGA et elles sont indissociables. Ensuite, cette loi, comme toute loi, ne produira ses pleins effets que si vous vous en saisissez pleinement", a répondu le ministre dans son discours, défendant son bilan et exhortant les éleveurs à se regrouper en organisations de producteurs et en associations d’organisations de producteurs. "Pour être plus forts, agissez au sein de votre interprofession pour qu’elle élabore et diffuse les indicateurs les plus adaptés à vos filières".

 

La future Pac en ligne de mire

La future Pac va cristalliser toutes les attentions, devant aussi contribuer à accompagner la transformation et à sécuriser le revenu des agriculteurs. Le premier enjeu réside dans le maintien du budget. Mais aussi une Pac qui réaffirme sa valeur européenne, qui accompagne la transformation, incite la montée en gamme, consolide le maillon de production et enfin une Pac qui soit plus protectrice et simple. "Tous les instruments doivent aller dans le sens de la reconquête. Reconquête de la valorisation de la production agricole, reconquête du marché intérieur, reconquête de la reconnaissance de notre pays et enfin reconquête d'un sentiment de fierté pour les agriculteurs", a conclu Stéphane Travert.

A.M.

"Il faut que l’Observatoire des prix et des marges puisse intervenir"

La FNSEA a tenu mardi 11 septembre un point presse sur le Salon de l'élevage, pour présenter les principaux chantiers de la rentrée et faire un point sur la conjoncture des productions animales. Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, a rappelé la position de la FNSEA qui s’oppose à celle du ministère sur le sujet des coûts de production : « l’objectif est que des indicateurs fiables soient proposés par les interprofessions, mais si les parties prenantes n’arrivent pas à se mettre d’accord il faut que l’Observatoire des prix et des marges puisse intervenir, et cela ne revient pas à avoir une économie administrée, comme le prétend le gouvernement ».

Autre sujet de friction, les mesures mises en place suite à la sécheresse et la canicule qui ont touché durement le monde agricole. Jérôme Despey, secrétaire général de la FNSEA, s’est dit insatisfait des mesures proposées par le ministre le jour même. « Elles sont insuffisantes, nous avions demandé 90 % d’avance de trésorerie sur l’ICHN et les paiements directs et nous aurions aimé qu’elles arrivent plus tôt, c’est maintenant que les agriculteurs ont besoin de trésorerie. De plus, ces mesures sont trop générales et floues, il nous faut des précisions », s’est-il indigné. Stéphane Travert ne s’est pas officiellement exprimé sur le TODE. « La mesure sera supprimée dès janvier 2019 et la réforme ne sera pas mise en place avant avril 2019 », a souligné Jérôme Despey, qui a ainsi rappelé que la FNSEA était actuellement mobilisée sur tout le territoire pour protester contre la suppression du TODE.

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