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Matériel
Aux Trois Monts, l’union fait la force

À l’occasion du Rallye vigne 2008, qui se tiendra mercredi 23 juillet à Meusnes (Loir-et-Cher), reportage à la Cuma de Trémont, dans une région de viticulture et d’élevage.

Daniel Frappreau, trésorier, Mickaël Gueneau, membre, Antoine Poupard, utilisateur, gérant du Domaine de la Petite Roche, Jean-Camille Chabosseau, président de la Cuma devant la machine à vendanger polyvalente. Dans la Cuma, se côtoient des vignerons spécialisés et des éleveurs-viticulteurs.
Daniel Frappreau, trésorier, Mickaël Gueneau, membre, Antoine Poupard, utilisateur, gérant du Domaine de la Petite Roche, Jean-Camille Chabosseau, président de la Cuma devant la machine à vendanger polyvalente. Dans la Cuma, se côtoient des vignerons spécialisés et des éleveurs-viticulteurs.
© AA

La Cuma des Trois Monts rassemble tous les viticulteurs de la commune et de quelques communes alentours », se réjouit Jean-Camille Chabosseau, président de la Cuma de Trémont, dans le Vihiersois. Créée en 1986, cette Cuma mixte, agricole et viticole, a étoffé au fil des ans son parc de matériel pour disposer aujour-d’hui de cinq machines à vendanger, qui récoltent chaque année 300 hectares de vignes. Dans le secteur, les viticulteurs sont aussi éleveurs de bovins ou de volailles, céréaliers, avec des vignobles variables, de 4 jusqu’à 70 hectares, vinifiés à 80 % en appellation cabernet d’Anjou et rosé d’Anjou. Depuis quelque temps, les vignes gagnent du terrain : « Elles ont doublé depuis dix à quinze ans », signale Jean-Camille Chabosseau, lui-même producteur dans un Gaec mixte, vigne, lait, taurillons et aviculture. Si les surfaces de vigne se sont agrandies, la solidarité de la Cuma a continué à jouer. « Certains exploitants viticoles auraient pu s’équiper seuls en machines à vendanger. Mais les grosses structures ont suivi la Cuma, souligne le président. Cela permet aux plus petits producteurs de bénéficier d’un matériel de qualité afin de récolter au bon moment ». La Cuma des Trois Monts compte 40 adhérents, dont 15 viticulteurs. Elle rassemble 54 matériels. Le chiffre d’affaires est de 282 000 euros, dont 132 000 euros pour la partie viticole.
Actuellement, 90 % de la surface viticole est récoltée en machine, excepté pour les crémants de Loire et les layons. Les responsables et utilisateurs de la Cuma n’y voient que des avantages : « Les machines donnent de la souplesse de travail par rapport à la récolte manuelle. En fonction des conditions météo, on peut faire travailler les machines 4 heures ou 12 heures par jour ». Sur les 300 hectares vendangés, 40 sont livrés à des coops. Alors, pour améliorer la qualité des apports aux coopératives et revaloriser la rémunération des vignerons, la Cuma a investi dans deux égrappoirs installés sur deux machines à vendanger. Le coût est d’environ 12 000 euros par machine, et le matériel satisfait les adhérents : « Nous avons des vendanges propres, sans souches, sans corps étrangers, observe Mickaël Gueneau. Cela permet un gain de temps et une économie parce que cela nous dispense d’utiliser un égrappoir pour les rafles dans les chais particuliers ».

Une machine polyvalente

Autre particularité de la Cuma des Trois Monts, la machine à vendanger polyvalente. Acquise en 1997 et renouvelée en 2006, la multifonctions est équipée d’un système de pré-taillage et d’un pulvérisateur. Comparée à un pulvérisateur classique, cette machine offre un meilleur confort de travail, et dispose de 20 hectares d’autonomie. Un récupérateur de bouillies permet de reprendre jusqu’à 70 % de produit sur les pulvérisations en début de saison. Dans ces années où la pression mildiou est assez élevée, disposer d’un tel matériel s’avère très intéressant.

S.H.

Cuma

La main-d’œuvre de conduite, clé de voûte
des groupes machines à vendanger

Sur les 35 machines à vendanger qui composent le parc des Cuma du département, un élément important revient à chaque fois : la main-d’œuvre de conduite du matériel. Pour le groupe machine à vendanger de la Cuma des Trois Monts, le choix a été fait d’employer des chauffeurs sur chaque machine. Le coût du chantier comprend donc la machine et la main-d’œuvre. Cette solution permet aux adhérents de se concentrer sur la vendange et le travail en cave. Apporter un service complet est un plus pour la pérennité des groupes. Plusieurs formules existent dans les Cuma  :
- Le groupement d’employeurs est régulièrement utilisé. La Cuma est adhérente pour les heures de la conduite de la machine à vendanger.
- Une Cuma est adhérente à Safran, groupement
d’employeurs qui met à
disposition de ses adhérents des salariés et qui permet de se dégager du côté gestion du personnel.
- La Cuma embauche un salarié saisonnier ou permanent. Depuis deux ans, les Cuma ont le droit de mettre à disposition leurs salariés 30 % du temps chez les adhérents pour des travaux hors Cuma : taille, ébourgeonnage… Cette mesure permet de conforter les heures du salarié et de pérenniser un emploi. Chaque solution est intéressante. L’important pour les adhérents est de pouvoir vendanger
l’esprit tranquille. Les groupes qui fonctionnent bien sont ceux qui réussissent à fidéliser la main-d’œuvre.

François Cornuault, FDCuma 49

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