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Bovins
Avec “Produire pour gagner”, Ter’élevage se donne les moyens de ses ambitions

Ter’élevage a présenté son plan de relance de la production à ses adhérents.

Vendredi, au cours de son assemblée générale à  Saint-Germain des Prés, Ter’élevage a présenté un plan de relance très ambitieux à ses adhérents.
Vendredi, au cours de son assemblée générale à Saint-Germain des Prés, Ter’élevage a présenté un plan de relance très ambitieux à ses adhérents.
© Anjou agricole

C’est dans une conjoncture un peu tendue que Ter’élevage a tenu son assemblée générale vendredi à Saint-Germain des Prés. Face à la situation de déficit structurel de la production, celle des prix se montre tout aussi délicate avec des cours en maigre qui restent élevés, le gras qui décroche et des coûts de production qui ont connu un nouveau renchérissement. « Le cocon sécurisant de la Pac est moins présent et les évolutions conjoncturelles sont plus rapides », a souligné, Joël Merceron, directeur de Ter’Elevage. Mais pas question pour l’Union des producteurs bovins de Terrena de tomber dans la morosité. Au contraire : Ter’élevage a présenté un plan de relance très ambitieux à ses producteurs. Son slogan  “Produire pour gagner” résume bien les enjeux : maintenir la production, en donnant suffisamment confiance aux producteurs, pour ne pas laisser la porte ouverte à la concurrence étrangère. Dans le cadre des contrats à objectifs partagés (Cop), Ter’élevage souhaite favoriser une production adaptée aux besoins de la filière en volume, régularité et conformité. « Il peut être tentant pour les producteurs de produire des carcasses JB lourdes, mais nous, nous avons besoin de carcasses légères », a rappelé Christophe Godet, président de Ter’élevage. Désormais, avec le contrat Conformité, Ter’élevage va donner des incitations financières aux producteurs qui livrent des animaux conformes (poids, âge, état d’engraissement) et dans des périodes creuses prédéfinies ou dans les semaines avec déficit d’offres. Le Cop sérénité propose, lui, une caisse de sécurisation individuelle de la marge sur dix ans (contre cinq ans auparavant avec le Cop sécurité).

Reprise des cheptels allaitants
L’Union des producteurs bovins de Terrena veut aussi encourager la reprise et le développement des cheptels allaitants. Avec VAfil, pendant des avances JBfil, Ter’élevage versera 1 000 € par vache allaitante dans le cadre d’une augmentation ou d’une reprise de troupeau, sans limite d’animaux. Le remboursement se fera à la vente de l’animal. « C’est une solution qui va en aider beaucoup », a souligné Joël Merceron.  
Autre axe du plan de relance : Ter’élevage souhaite mieux valoriser les produits en segmentant l’offre et transformant davantage la production pour une meilleure réponse à la demande. Le Bœuf d’Anvial, marque commerciale lancée en 2006, en se positionnant sur l’argument santé des Oméga 3, a déjà convaincu 25 boucheries. 30 animaux sont ainsi commercialisés par semaine. Autre exemple de cette volonté de mieux valoriser les produits : l’usine Soviba, actuellement en construction à Saint-Sylvain d’Anjou, sera spécialisée dans les produits en fort développement comme les carpaccios, les produits marinés, etc.
« Nous avons de réelles ambitions pour ce plan qui doit permettre de renforcer le dialogue entre tous les maillons de la filière », a souligné Hubert Garaud, président de Terrena. Avec un budget de 3,5 millions d’euros sur cinq ans, Ter’élevage se donne les moyens d’accompagner ses producteurs et de parvenir à ses objectifs. Denis Sibille président d’Interbev a salué l’initiative : « Aucun groupe en France n’a jamais fait ça ».            

D. J.

Baisse de la production en jeunes  bovins et en gros bovins

En 2006, Ter’élevage a commercialisé 245 058 bovins. La production en jeunes bovins a baissé de 8 %, une tendance que l’on retrouve en gros bovins. L’activité maigre a elle aussi un peu reculé. « On peut s’en inquiéter car cela peut augurer une tendance en JB », a souligné Joël Merceron. « L’Institut de l’élevage annonce une reprise de la production dans certaines régions, mais pas en Pays de la Loire ». 14 800 animaux ont été financés dans le cadre des avances JBfil, soit 28 % des JB produits et 72 % des broutards. 425 éleveurs en ont été bénéficiaires. Dans le cadre des Contrats à objectif partagés, 3 000 places d’engraissement ont été créées chez 27 éleveurs. Une section ovine a été mise en place. Elle compte 305 adhérents et concerne
60 000 animaux. Concernant les  résultats financiers, le chiffre d’affaires de Ter’élevage est en
augmentation de 14 %, à 225 774 073 €. En légère diminution, le résultat de l’exercice s’établit à 314 868 euros.

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