Bilan du congrès
Les producteurs de légumes tenaient leur congrès au Mont Saint-Michel, dans la Manche, les 15 et 16 novembre derniers.
Un congrès, c’est l’occasion de faire un point sur les sujets d’actualités et cette année il n’en manque pas : coût du travail avec la disparition du TODE et du CICE, la protection des cultures avec la suppression du métam-sodium, hausse du coût de l’énergie et particulièrement des taxes sur le gaz, suppression des aides serres… Aujourd’hui, Légumes de France salue la décision du Sénat, qui a voté, à l’encontre du Gouvernement, un renforcement du dispositif avec un seuil de dégressivité à 1,25 Smic et une pérennisation dans le temps. Ce n’est pas Franck Morel, conseiller du Premier ministre, venu pour participer à une table ronde sur l’emploi, qui a rassuré les producteurs présents : "le Gouvernement a entendu les préoccupations des employeurs agricoles, globalement le texte issu de l’Assemblée nationale permet de compenser la perte du CICE et du TODE mais nous avons conscience que pour certaines exploitations le compte n’y est pas".
Autre sujet de crispation, la protection des cultures. "Nous assistons à une véritable paranoïa autour des produits phytosanitaires et les molécules, à l’exemple du métam sodium, qui peuvent disparaître en l’espace d’un claquement de doigts politique et médiatique", indique Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. "Nous ne sommes pas contre la diminution des pesticides, qui sont une charge financière pour nous et qui, avant les consommateurs, nous impactent en premier lieu. Or, le Gouvernement diminue sans cesse son soutien à la recherche", relève Jacques Rouchaussé, président de Légumes de France.