Botulisme : gare aux cadavres et au fumier de volailles
Depuis juillet 2015, on dénombre 5 exploitations ligériennes avec des mortalités bovines dues au botulisme : 3 en Mayenne (37, 35 et 8 morts), 1 en Sarthe (une centaine de morts) et 1 en Maine-et-Loire (18 morts).
Le botulisme est lié à l’ingestion de Clostridium botulinum et/ou de sa toxine. Cette bactérie est présente en grande quantité dans tous les cadavres d’animaux et les déjections de volailles. Elle se disperse ensuite dans l’environnement proche comme les aliments et l’eau consommés par les bovins.
En pratique
On peut distinguer plusieurs voies de contamination :
- la contamination de l’eau ou d’aliments : par exemple des cadavres d’oiseaux ou de petits mammifères dans les ensilages ou dans une tonne à eau ;
- l’épandage du fumier de volailles sur une pâture. Le risque est encore plus élevé si des cadavres d’oiseaux ont été laissés longtemps sur la litière ;
- l’épandage du fumier de volailles un jour de grand vent à proximité de bovins.
La bactérie en cause
Clostridium botulinum est une bactérie qui peut survivre plusieurs années dans l’environnement en s’entourant une petite coque protectrice appelée “spore”. Cette bactérie se multiplie et “sporule” en conditions anaérobies, c’est-à-dire sans oxygène, et en présence de matière organique et d’eau pour se nourrir : les intestins des cadavres sont le lieu idéal. L’ingestion de ces spores par des bovins réactive la bactérie qui produit alors une toxine mortelle même en très faible quantité.
Retrouvez l'intégralité de l'article dans l'Anjou agricole du 17 février 2017.